Afrique du Sud
Face à une épidémie de fièvre aphteuse qui frappe sévèrement son cheptel, l’Afrique du Sud a lancé une campagne de vaccination d’envergure nationale afin de juguler la propagation de cette maladie virale hautement contagieuse, qui affecte essentiellement le bétail.
Le gouvernement sud-africain entend ainsi protéger un secteur économique crucial, mis à rude épreuve par la recrudescence des cas dans plusieurs provinces du pays.
C’est dans ce contexte préoccupant que John Steenhuisen, ministre sud-africain de l’Agriculture, s’est rendu sur le site de Karan Beef, dans la province de Gauteng, symbole du poids économique de l’élevage bovin. L’établissement, l’un des plus importants du pays, concentre à lui seul environ 30 % de la production nationale.
« C’est la première fois que nous mettons en œuvre une opération de vaccination à l’échelle d’un parc d’engraissement afin de contenir la fièvre aphteuse », a déclaré le ministre. « L’industrie bovine revêt une importance capitale pour notre pays, tant sur le plan économique que pour la sécurité alimentaire. Cette épidémie a désorganisé la chaîne de production, provoquant une hausse significative des prix sur les marchés. »
Les conséquences économiques sont déjà lourdes. John Steenhuisen évoque des pertes estimées à plusieurs centaines de millions de rands. La réduction de l’offre de viande bovine a entraîné une flambée des prix, accentuant la pression sur les consommateurs déjà éprouvés par un contexte inflationniste difficile.
Sur le terrain, les services vétérinaires sont mobilisés. Le docteur Wynton Rabolao, vétérinaire en chef de la province de Gauteng, souligne les enjeux de cette intervention : « L’objectif de la vaccination est de réduire la charge virale dans les troupeaux et de trouver les meilleures stratégies de confinement. Nous espérons ainsi un retour progressif à la normale. Pour l’heure, la ferme est en quarantaine stricte : aucune entrée, aucune sortie. Même les animaux prêts pour l’abattage sont bloqués. »
Sur le plan international, la situation sanitaire du cheptel sud-africain suscite des inquiétudes. Plusieurs pays partenaires, dont la Chine, la Namibie et le Zimbabwe, ont d’ores et déjà suspendu leurs importations de viande bovine sud-africaine, aggravant l’impact économique de la crise.
Face à l’ampleur de la menace, certains éleveurs plaident pour la déclaration de l’état d’urgence sanitaire. Une telle mesure permettrait à l’État de mobiliser des moyens exceptionnels pour endiguer l’épidémie et stabiliser un secteur vital pour l’économie et la souveraineté alimentaire du pays.
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