Ethiopie
Après un week-end animé symbole d'une escalade de la violence dans l'etat du Tigré, diverses médiations tentent ce lundi de faire taire les armes, dans un conflit qui fait désormais craindre une régionalisation des combats dans la corne de l'Afrique.
Ce lundi, le président ougandais Yoweri Museveni a reçu le vice-Premier ministre éthiopien Demeke Mekonnen Hassen, également ministre des Affaires Etrangères. Les deux hommes ont appelé à des négociations pour cesser les affrontements dans le Tigré.
Si des sources affirmaient la venue d'une délégation du Front de libération des Peuples du Tigré (TPLF), pour l'heure, chacun des deux camps nie participer à un quelconque dialogue avec l'autre et aucune information n'a filtré lundi sur une éventuelle présence en Ouganda d'une délégation du TPLF.
Autre possible voie de sortie, celle de L'ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, qui a annoncé être en route pour l'Ethiopie afin d'y mener une mission de médiation. Mais poir l'instant ni le gouvernement éthiopien, ni l'Union africaine (UA) n'a affirmé être au courant de la venue du président nigérian Obasanjo.
Des négociations qui s'annoncent pourtant compliquées. L'Ethiopie a récemment annoncé la couleur par la voix de son Premier ministre Abiy Ahmed : aucun pourparler ne sera commencé, tant que le TPLF, contre qui le président Abiy a lancé son opération militaire le 4 octobre, n'aura pas été totalement désarmé.
"L'Ethiopie vaincra"
"L'Ethiopie vaincra". C'est en martelant ces mots ce dimanche que le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed, prix Nobel de la paix en 2019, a assuré que la campagne militaire qu'il a lancée le 4 novembre contre le TPLF, défiant son autorité, "progressait bien".
Le gouvernement, qui dit déjà contrôler la zone occidentale du Tigré, frontalière du Soudan, a annoncé dimanche la prise d'Alamata, ville située à 180 km de route au sud de la capitale régionale Mekele.
Mais le blackout imposé à la région et les restrictions aux déplacements des journalistes rendent difficile de vérifier les affirmations de l'un et l'autre camp et d'apprécier la situation militaire sur le terrain.
Lundi, la chambre haute du Parlement éthiopien a critiqué les appels au dialogue, car gouvernement et TPLF ne sont "en aucun cas sur un pied d'égalité d'un point de vue légal et moral".
"Le TPLF a violé la Constitution et compromis l'ordre constitutionnel. Le gouvernement fédéral travaille seulement à le rétablir", indique-t-elle dans un communiqué. De quoi décourager les efforts de médiations demandant une fin des violences dans la région du Tigré.
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