Ethiopie
Les batailles font rage dans l'État du Tigré.
Alors que le gouvernement éthiopien a qualifié cette opération militaire d’exercice de maintien de l'ordre contre une région dissidente, le Tigré la considère comme une invasion. Le leader de la région a exhorté son peuple à se défendre, mais il a depuis été destitué par le Parlement fédéral.
Ces affrontements sont le résultat de mois de tensions entre le gouvernement central et le Front populaire de libération du Tigré (TPLF), le parti au pouvoir dans cette région.
La nomination de l’oromo Abiy Ahmed au poste de Premier ministre en 2018 a bouleversé la situation politique à Addis-Abeba. Le TPLF était le parti dominant de la coalition au pouvoir en Ethiopie, connue sous le nom d'EPRDF.
Mais la campagne de réformes d’Abiy Ahmed a rendu le Tigré responsable de violations des droits de l'homme et de la corruption du passé. Les dirigeants virés des agences gouvernementales, du parti et de l'armée se sont retirés à Mekele, la capitale régionale du Tigré, où ils ont été accusés de saper le pouvoir d'Abiy Ahmed, et de fomenter un conflit ethnique.
Lorsque l'Éthiopie a reporté des élections en raison de la pandémie, les tensions se sont accrues et le Tigré a tenu son propre scrutin. Addis-Abeba a réagi par des sanctions économiques, coupant l'aide financière à cette région de six millions d’habitants.
Abiy Ahmed a lancé une opération militaire après une attaque du TPLF contre une base militaire, tuant plusieurs soldats.
L'Éthiopie résiste pour l'instant aux appels au dialogue et Abiy Ahmed, prix Nobel de la Paix 2019, semble convaincu que la paix au Tigré ne viendra qu'après la guerre...
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