Angola
Le gouvernement angolais retrouve enfin son trésor pillé ou perdu. Depuis le début de cette année, plus de cinq milliards de dollars reposent désormais dans les caisses de l‘État.
« I want my money back » (je veux qu’on me rende mon argent), lança en 1979, Margaret Thatcher. Si le contexte de la formule de l’ancienne Première ministre britannique est différent, la comparaison ne saurait être anodine pour le gouvernement angolais. Lequel vient de réaliser un exploit s’agissant du processus de récupération des fonds détournés.
« Nous avons récupéré cette année plus de 5 milliards de dollars volés dans les coffres de l‘État », a expliqué lundi Francisco Queiroz, ministre de la Justice lors d’une conférence à Abou Dhabi.
Si M. Queiroz n’a pas fourni de détails sur la manière dont ces fonds ont été détournés et recouvrés, ce recouvrement s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la corruption promise et entamée par Joao Lourenço lors de son accession au pouvoir en septembre 2017.
Et depuis lors, les enfants de l’ancien président José Eduardo dos Santos sont dans le collimateur de cette campagne anti-corruption. Évincé de la direction générale du Fonds d’investissement souverain, Jose Filomeno dos Santos, le fils, est accusé de détournement des fonds publics.
Il a comparu la semaine dernière avec le chef de la Banque centrale pour se défendre d’avoir transféré 500 millions de dollars de fonds publics sur un compte londonien.
Sa sœur Isabel n’est pas en reste. Elle a été démise en novembre 2017 du poste de PDG de la compagnie pétrolière nationale, la Sonangol. Présentée comme la femme la plus riche d’Afrique, elle fait elle aussi l’objet d’une enquête pour détournement de fonds.
Des accusations que les proches de celui qui a régné pendant 40 ans sur l’Angola (1979-2017) ont toujours rejetées évoquant une entreprise de persécution menée par Luanda à leur égard.
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