Mozambique
Le Parlement du Mozambique s'apprête à siéger pour la première fois lundi 13 janvier, à la suite des élections contestées du 9 octobre dernier. Si cette étape marque un tournant politique pour le pays, elle se déroule dans un contexte de forte opposition.
Venancio Mondlane, le principal leader de l'opposition, a lancé un appel à manifester pour dénoncer ce qu'il considère comme une élection "volée".
L'ancien candidat à la présidentielle, soutenu par le parti Podemos, conteste vigoureusement les résultats du scrutin, affirmant avoir obtenu 53 % des voix et se qualifiant de "président élu du peuple mozambicain". Selon Mondlane, les institutions électorales et judiciaires, trop proches du pouvoir, ont faussé les résultats. C'est dans ce cadre qu'il appelle à une mobilisation "pacifique" pour rejeter ce qu'il qualifie d'illégitimité du nouveau gouvernement.
Alors que la cérémonie d'installation du Parlement est prévue ce lundi, l’opposant appelle à une grève nationale pour paralyser le pays, et exhorte ses partisans à brandir des pancartes de protestation. "Si l'Assemblée prête serment, cela sera une trahison de la volonté du peuple", a-t-il affirmé, appelant à un refus catégorique du processus.
De son côté, la Renamo, le principal parti d'opposition historique du Mozambique, ainsi que le MDM, ont décidé de boycotter la prestation de serment des nouveaux parlementaires. Le porte-parole de la Renamo a souligné que cette cérémonie représente "un outrage social" et un "manque de respect" à l’égard des Mozambicains, qui n’auraient pas eu droit à des élections "libres, équitables et transparentes".
Les violences post-électorales, qui ont déjà fait plusieurs morts depuis octobre, continuent de secouer le pays, affectant profondément l'économie, notamment avec la perturbation des échanges commerciaux avec l'Afrique du Sud voisine. Ces tensions mettent en lumière l'impasse politique et sociale dans laquelle se trouve le Mozambique.
Dans ce contexte tendu, l'opposition continue de défier le gouvernement et appelle à un dialogue pour rétablir ce qu'elle considère comme la légitimité du processus électoral.
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