République Centrafricaine
Ngade Guy Jocelyn, cet infirme qui vit dans la Cité Atib au sud de capitale Centrafricaine, se déplace depuis quelques jours grâce à une pirogue.
Comme chaque habitant de ce quartier, il s’en sert pour ses besoins du quotidien depuis que de fortes inondations créées par les crues du fleuve Oubangui ont absorbé les voies d'accès. Ngade Guy Jocelyn appelle à l'aide des autorités : regardez l’état dans lequel vous m'avez trouvé, dans un pays développé les gens comme moi, auraient été pris en charge par le gouvernement. Mais regardez, Je vis ici avec mes enfants, on vit désormais dans l’eau, on dort, on se réveille dans l’eau, c’est tellement épuisant de subir cela et de n’avoir aucune aide. Nous voulons vraiment que le gouvernement résolve ce problème.
À la base de cette situation, les relocalisations des habitants du site de Sapéké 2 dans cette zone, sur motif d’utilité publique en vue de la construction du Pont de ce quartier. Les habitants se plaignent d’avoir été hérité d'un site marécageux et à risque depuis 2016, et ce, sans assistance du gouvernement.
Selon Mme Virginie Baikoua, Ministre de l'action humanitaire, de la solidarité et de la réconciliation nationale, bien que les constructions se sont faites dans une zone à risque avec les conséquences actuelles, le gouvernement travaille pour minimiser les effets : vous avez vu au niveau de la capitale, on a désormais moins d’inondations, quand même parce qu’il y a eu des travaux de canalisation qui ont été faits. Et on commence justement ici parce qu'eux, ils sont vers le bas. Et l’eau qui dragué dans la capitale va justement arriver dans le secteur où on va essayer de créer une canalisation pour éviter que l’eau remonte. Donc comment faire pour l’eau de l’Oubangui qui quitte son lit puisse être orienté pour ne pas toucher ces quartiers explique-t-elle.
Pour l’heure, ils sont des milliers d’habitants qui se débrouillent comme ils peuvent en attendant l’aide de l’Etat. Les risques de propagation des maladies hydriques, du choléra et de la malaria se font ressentir ici au quotidien. En attendant, des maisons menacent de s’effondrer, ceux qui peuvent partent, mais les plus démunis restent car ils n’ont nulle part où aller désormais.
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