Burkina Faso
Le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana, écroué depuis mi-janvier pour des faits présumés de "tentative de déstabilisation des institutions" a été remis en liberté provisoire jeudi, a indiqué à l'AFP son avocat.
"La chambre de contrôle d'instruction du tribunal militaire a procédé à la libération du colonel Zoungrana. Il est effectivement libre depuis ce matin", a indiqué Me Paul Kéré, sans expliquer la raison de cette libération, confirmant une information relayée par la presse locale.
"Il a retrouvé sa famille après 11 mois et cinq jours de détention, un peu amaigri mais en bonne santé", a également confirmé un proche de la famille du lieutenant-colonel Zoungrana, joint par l'AFP.
M. Zoungrana avait été interpellé le 14 janvier dernier et incarcéré à la Maison d'arrêt et de correction des armées (Maca), pour "tentative de déstabilisation des institutions de l'Etat", "détournement de biens publics, faux et usage de faux, enrichissement illicite et blanchiment de capitaux".
A l'époque, le Burkina Faso était dirigé par Roch Marc Christian Kaboré, président élu en 2015 et réélu en 2020.
Depuis, deux coups d'Etat ont eu lieu : le premier, le 24 janvier, a porté au pouvoir une junte militaire dirigée par le lieutenant-colonel Damiba, à son tour renversé par le capitaine Ibrahim Traoré, le 30 septembre.
Ce jour-là, lors de manifestations en soutien à ce jeune capitaine de 34 ans, plusieurs manifestants avaient appelé à la libération du lieutenant-colonel Zoungrana.
Depuis son incarcération, ses partisans ont régulièrement manifesté pour sa libération, assurant que "sa place est au front, dans la lutte contre le terrorisme et non à la Maca".
Ex-chef de corps du 12e régiment d'infanterie commando, basé à Ouahigouya, chef-lieu de la région du Nord, le lieutenant-colonel, âgé de 41 ans, avait passé le témoin le 21 décembre 2021, avant de regagner Ouagadougou où il attendait une nouvelle affectation.
Ancien commandant du groupement des forces du secteur ouest, engagées dans la lutte antiterroriste dans ce pays régulièrement endeuillé par des attaques djihadistes, il avait été décoré pour ses faits d'armes, notamment pour avoir repris des localités assiégées.
Outre M. Zoungrana, qui reste poursuivi, une dizaine d'autres personnes - militaires et civils - ont été mises en examen dans le cadre de cette affaire.
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