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Cinéma : les femmes cinéastes, pour une participation massive

Cinéma : les femmes cinéastes, pour une participation massive

Burkina Faso

Des femmes africaines cinéastes de plusieurs pays africains se sont rencontrées à Ouagadougou au Burkina Faso, lors de la quatrième édition des journées cinématographiques de la femme africaine de l’image (JCFA). L‘événement vise à accroître leur participation dans le cinéma et leur donner une plate-forme pour leur permettre de raconter leurs propres histoires.

Pour les organisateurs du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), il est temps de faire participer le plus grand nombre de femmes africaines à cet événement, le plus grand d’Afrique. Ces dernières pourront au travers de leur ‘‘plate-forme’‘, s’exprimer et se faire connaître.

Les journées cinématographiques de la femme africaine de l’image (JCFA), rentrent dans le cadre d’une initiative du FESPACO, qui se tient tous les deux ans au Burkina Faso pour examiner et promouvoir la contribution au cinéma, des femmes africaines réalisatrices.

Pour cette quatrième rencontre, plus de 37 films de 20 pays produits par des femmes ont été présentés. Lors des éditions précédentes du FESPACO, les films et entrées de documentaires des cinéastes femmes étaient rares.

Habibou Zoungrana, cinéaste burkinabè milite en faveur d’une participation féminine maximale dans la réalisation des films, en particulier dans les coulisses.

“Vous savez, le travail de cinéma est un travail à la chaîne, c’est un travail d‘équipe et chacun apporte sa contribution, chacun apporte sa pierre. Et au niveau de nos pays, les comédiens et les comédiennes doivent beaucoup apporter aux films. Et généralement, on n’a pas d‘école de formation de comédiens. Donc, c’est une occasion pour qu’on fasse un clin d‘œil à ces femmes qui se battent jour et nuit pour porter nos projets, pour porter nos films par leurs jeux et par leurs talents,” a-t-elle déclaré.

Avec à son actif une douzaine de films produits, cette doyenne du milieu cinématographique a présenté son dernier projet “Quelqu’un à la porte’‘ aux JCFA de cette année. Le film examine les questions sociales au sein de la société burkinabè, en particulier l‘écart grandissant entre les riches et les pauvres.

En dépit des difficultés d’accès au financement, Zoungrana espère que les femmes se serviront de cette plate-forme pour raconter leurs propres histoires d’une manière qui les honore.

“Mon souhait est que ces JCFA, ces journées cinématographiques de la femme africaine, perdurent et qu’il ait beaucoup plus de femmes invitées ; que ça soit les techniciennes, les réalisatrices, les comédiennes et toutes celles qui rentrent dans la chaîne de fabrication du film puissent venir à Ouagadougou pour qu’on puisse communier ensemble autour du cinéma,” a déclaré Zoungrana.

Cet appel à une participation massive des femmes dans le monde du cinéma est vu comme une victoire pour le cinéma africain dans son ensemble.

“Pour cette quatrième édition, j’ai remarqué qu’elle était très chaleureuse. Il y a eu des master-class, des panels ou les échanges ont été très, très fructueux. On a vraiment partagé nos expériences,” a déclaré Christiane Chabicao, une cinéaste du Benin.

Au cours de l‘événement de quatre jours, des films ont également été projetés, des conférences et des ateliers pour tous, producteurs, réalisateurs, acteurs et cinéphiles.

La 25eme édition du FESPACO devrait se tenir en 2017; l‘événement se tient tous les deux ans à Ougadougou au Burkina Faso.

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