Bienvenue sur Africanews

Merci de choisir votre version

Regarder en direct

Infos

news

Fleurs marocaines : entre défis climatiques et marchés internationaux

Fatima Aït Tahadousht montre un panier de fleurs de safran dans les montagnes du Moyen Atlas au Maroc, le 5 novembre 2019   -  
Copyright © africanews
Mosa'ab Elshamy/Copyright 2019 The AP. All rights reserved.

Maroc

Au Maroc, la culture des fleurs n’est pas seulement un métier : c’est une véritable vocation. Pour Nadia Ouahbi, fleuriste et entrepreneure, chaque matin commence par l’inquiétude de voir ses plantes manquer d’eau. « Nous rencontrons de grandes difficultés en raison du manque d’eau. Les puits se sont asséchés à tel point que, lorsque nous nous levons le matin et que nous constatons l’absence d’eau, nous sommes profondément affectés, en voyant les plantes et les fleurs souffrir, comme si elles nous suppliaient de les arroser », confie-t-elle.

Sa pépinière, qui couvre environ un hectare, produit annuellement quelque 15 000 plantes, réparties sur plus de vingt variétés différentes. Les violettes, pervenches de Madagascar, chrysanthèmes, lys et marguerites colorent son espace et témoignent de son engagement pour la beauté et la diversité. « Nous travaillons sans relâche pour accroître la production et répondre à la demande, notamment pour les fleurs destinées aux espaces publics. Car, peu importe la splendeur des bâtiments, celle-ci reste incomplète sans la présence d’une touche de verdure. », ajoute-t-elle.

Les consommateurs marocains, eux aussi, accordent une grande importance aux fleurs. Khadija, cliente fidèle, explique : « Je tiens beaucoup aux roses et aux autres fleurs, et j’aime en disposer chez moi pour embellir mon intérieur. Offrir des fleurs lors d’un événement ou d’une célébration, ou simplement en cadeau à mes parents, est pour moi essentiel. Les fleurs occupent une place importante dans nos vies.»

La sécheresse et la baisse des précipitations ont contraint les producteurs à innover. Certains ont adopté l’irrigation goutte-à-goutte, un système efficace mais coûteux.

Au-delà de la question de l’eau, les fleuristes doivent également faire face à des infrastructures de transport et de réfrigération limitées, qui compliquent l’exportation de leurs cultures. Pourtant, grâce à leur ingéniosité, ils continuent d’approvisionner les marchés internationaux, notamment au Royaume-Uni, aux Pays-Bas et aux États-Unis.

Ainsi, malgré les défis climatiques et logistiques, l’industrie florale marocaine parvient à conjuguer passion, résilience et savoir-faire. Des pépinières colorées aux bouquets offerts lors des événements et célébrations, les fleurs continuent de jouer un rôle essentiel dans le quotidien des Marocains et dans l’économie locale.

Voir plus