Cameroun
Au Cameroun, l’invalidation de la candidature de Maurice Kamto continue de susciter l’indignation.
Seuls 13 des 83 dossiers soumis à Elecam, l’organe en charge de l’organisation électorale, ont été validés. Pour le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), cette décision s’apparente à une manœuvre politique visant à écarter l’un des principaux challengers du président sortant, Paul Biya.
Ndong Christopher, Avocat et Secrétaire général du MRC, dénonce une exclusion arbitraire : la candidature de notre représentant a été rejetée de manière arbitraire par Elecam, en violation flagrante du Code électoral et de la Constitution. Comme beaucoup de Camerounais, nous avons constaté que cette première décision va à l’encontre de la loi. Nous demeurons toutefois confiants que la Cour constitutionnelle, composée de magistrats expérimentés, saura évaluer le cadre légal de l’élection présidentielle et examiner les pièces soumises par Maurice Kamto.
Les candidats écartés disposaient de 48 heures pour contester leur rejet. L’équipe de Maurice Kamto affirme avoir respecté ce délai et déposé son recours dans les temps. Reste à savoir si la décision attendue dans deux mois leur donnera raison : nos attentes sont limitées, mais nous affirmons que la candidature de Maurice Kamto est conforme à la loi. Aucun élément ne justifie son rejet. Même si le Conseil constitutionnel a été mis en place par le président Paul Biya, il a pour mission de garantir l’application équitable de la loi. Nous espérons donc qu’il validera les quatre pièces requises estime-t-il.
Faute de parrainages parlementaires suffisants, Kamto a présenté sa candidature sous la bannière du Mouvement Africain pour la Nouvelle Indépendance et la Démocratie (MANIDEM). Selon Elecam, cette investiture est problématique car le MANIDEM aurait soutenu deux candidatures, un argument rejeté par le MRC, qui y voit un prétexte : Plusieurs partis comme le RDPC, l’UPC, l’UNIVER ou même le MANIDEM ont présenté plusieurs listes. Pourquoi alors Maurice Kamto et le MANIDEM sont-ils les seuls à être visés ? Cela révèle une inégalité flagrante, voire de l’hostilité. Nous envisageons de porter l’affaire devant une juridiction inférieure, en espérant y trouver une plus grande impartialité. »
Outre la candidature de Paul Biya, en lice pour un septième mandat, celles de Cabral Libii (PCRN) et Josuah Osih (SDF) ont été validées. Le scrutin présidentiel est fixé au 12 octobre prochain. La décision du Conseil constitutionnel concernant Maurice Kamto est désormais très attendue.
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