Soudan
Les récentes attaques des Forces de soutien rapide (FSR) dans l’État d’Al-Jazirah, au centre du Soudan, ont plongé la région dans une crise humanitaire majeure. Environ 500 villages ont été évacués, obligeant des dizaines de milliers de personnes à fuir, selon le groupe de la conférence d’Al-Jazirah.
À Port-Soudan, de nombreuses familles témoignent des violences subies. « Les FSR tuent tout le monde : femmes, enfants, hommes et personnes âgées. Ils envahissent nos villages pour se venger sans raison valable », confie Hadeel Abdelnasir, une mère déplacée.
Ces violences, aggravées par la défection d’un commandant des FSR vers l’armée soudanaise, incluent des tortures, des viols et des extorsions. Rashida Yousif, qui a fui avec cinq autres familles, raconte : « Une des femmes a été violée devant son mari. Certains membres de ma famille ont été empoisonnés, et nous avons perdu beaucoup de proches. »
Un appel urgent à la justice
Pour Abdulmoniem Abu-Idrees, analyste indépendant, une intervention immédiate est nécessaire : « Ces crimes nécessitent une intervention urgente pour être arrêtés. Une justice transitionnelle est essentielle pour les victimes, faute de quoi des appels à une division ethnique pourraient émerger. »
Alors que les initiatives internationales peinent à endiguer les violences, le blocage par la Russie d’un projet de l’ONU visant à protéger les civils et instaurer un cessez-le-feu accentue les inquiétudes. Les déplacés, eux, attendent désespérément des solutions pour mettre fin à leur calvaire.
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