Mali
Un prêtre catholique de nationalité allemande, le père Hans-Joachim Lohre, disparu en novembre 2022 au Mali et considéré comme enlevé, a été libéré, ont indiqué dimanche deux responsables de l'archevêché et du gouvernement.
"Le prêtre Hans-Joachim Lohre, enlevé le 20 novembre 2022, a été libéré ce dimanche. Il est dans l'avion pour son pays", a dit à l'AFP un responsable de l'archevêché s'exprimant sous le couvert de l'anonymat selon un usage courant dans les affaires d'otages. Un responsable du gouvernement a confirmé l'information, également sous couvert d'anonymat.
Aucune précision n'a été fournie sur l'état de santé du prêtre, ni les conditions de sa détention et de sa libération.
Le père Hans-Joachim Lohre avait disparu alors qu'il était censé célébrer la messe dans un quartier de Bamako. Il était considéré depuis comme ayant été victime d'un kidnapping, courant au Mali mais exceptionnel dans la capitale.
L'AFP n'a toutefois connaissance d'aucune revendication dont son enlèvement aurait fait l'objet.
Surnommé "Ha-Jo", le prêtre allemand, membre de la Société des missionnaires d'Afrique, dits Pères blancs, vivait au Mali depuis une trentaine d'années. Il enseignait dans la capitale malienne à l'Institut de formation islamo-chrétienne, qui reçoit des étudiants venus d'Afrique. Il était aussi secrétaire national d'une commission de dialogue interreligieux.
Il s'agit du deuxième Allemand libéré en moins d'un an au Sahel, après la libération en décembre 2022 de l'humanitaire allemand Jörg Lange, enlevé le 11 avril 2018 dans l'ouest du Niger dans une région frontalière du Mali en proie aux agissements djihadistes.
Un certain nombre d'otages étrangers, dont un Sud-Africain et un couple d'Italiens et leur fils restent détenus au Sahel, selon un décompte ne recouvrant que les cas rendus publics par leur entourage ou leur gouvernement.
Le Mali est en proie depuis 2012 à la propagation djihadiste et à des violences en tout genre, dont les kidnappings sont un des aspects, qu'il s'agisse d'étrangers ou de Maliens. Les motivations, idéologiques ou crapuleuses, vont de la demande de rançon à l'acte de représailles en passant par la volonté de marchandage.
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