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Algérie : la Ligue arabe exprime son "soutien absolu" aux Palestiniens

Des ministres et des délégués participent à une réunion préparatoire avant le début du Sommet arabe à Alger, Algérie, lundi 31 octobre 2022.   -  
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Anis Belghoul/Copyright 2022 The AP. All rights reserved.

Algérie

Les dirigeants arabes ont promis mercredi leur "soutien total" à la cause palestinienne, alors que le faucon israélien vétéran Benjamin Netanyahu se rapproche d'un retour au pouvoir.

Cette déclaration a été faite dans la déclaration finale du premier sommet de la Ligue arabe depuis que les Émirats arabes unis ont normalisé leurs relations avec l'État juif en 2020, déclenchant une série de mesures similaires qui ont divisé la région.

Le président palestinien Mahmud Abbas avait appelé à davantage de soutien de la part du bloc de 22 États face aux "crimes" d'Israël, qu'il a accusé de "détruire systématiquement la solution à deux États et de jeter aux orties les accords qu'il a signés".

Dans un discours prononcé lors du sommet en Algérie, M. Abbas n'a fait aucune référence aux élections israéliennes de mardi, mais a exhorté les dirigeants arabes à "sauver la mosquée Al-Aqsa et l'église du Saint-Sépulcre avant qu'elles ne soient judaïsées", en référence aux sites religieux sensibles de la vieille ville de Jérusalem annexée par Israël.

Dans la déclaration finale du sommet, les États membres ont affirmé "le caractère central de la cause palestinienne et notre soutien absolu aux droits inaliénables du peuple palestinien", notamment à un État indépendant ayant Jérusalem-Est pour capitale.

Israël s'est emparé de Jérusalem-Est et de la vieille ville lors de la guerre des Six Jours en 1967 et l'a ensuite annexée, ce qui n'est pas reconnu par la majorité de la communauté internationale.

La déclaration ne mentionne pas les accords de normalisation entre les pays arabes et Israël négociés par les États-Unis, mais affirme que le conflit israélo-palestinien doit être résolu "sur la base de l'échange de territoires contre la paix".

Elle a également exprimé son soutien à l'initiative de paix arabe de 2002, qui appelle au retrait d'Israël des terres qu'il a occupées en 1967, y compris la Cisjordanie.

Des "actions concrètes" et non des déclarations

La Ligue arabe a été pendant des décennies un forum pour des déclarations stridentes de solidarité avec les Palestiniens, mais elle a eu peu d'impact réel au cours de ses 77 années d'existence.

Les dirigeants qui ont pris la parole lors de la session de mercredi ont tour à tour déclaré leur soutien à un État palestinien, et la déclaration finale a soutenu les démarches visant à faire de l'État de Palestine un membre à part entière des Nations unies.

M. Abbas a évité de mentionner directement les élections israéliennes qui, d'après les premiers résultats, semblent annoncer le retour de l'ancien premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a depuis longtemps abandonné tout soutien à une solution à deux États.

L'éventuel retour de M. Netanyahu intervient près de deux ans après la conclusion d'un accord de normalisation avec les Émirats arabes unis, sous la médiation de l'administration de l'ancien président américain Donald Trump.

Il a été rapidement suivi d'un autre avec Bahreïn, d'un accord provisoire avec le Soudan et d'une relance des liens avec le Maroc, contribuant à raviver la rivalité vieille de plusieurs décennies du royaume avec l'Algérie voisine.

Le chef de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a déclaré qu'Israël commettrait "une grave erreur" s'il s'opposait à une solution à deux États, car les Palestiniens et les citoyens arabes d'Israël forment déjà une majorité dans le territoire contrôlé par Israël. Mais un éditorial du journal palestinien Al-Quds a déclaré que les Palestiniens "n'ont pas besoin de nouvelles déclarations, dont nous avons entendu beaucoup, mais d'actions concrètes sur le terrain".

Il a également appelé le sommet à prendre position "contre les accords de normalisation des pays arabes avec l'occupant (Israël) qui ignorent totalement notre cause".

Libye, Syrie, pétrole

Le sommet a également abordé les conflits dans la région.

Il a exprimé "son soutien aux efforts visant à mettre fin à la crise libyenne par une solution interlibyenne" et "un effort conjoint" des États arabes pour mettre fin aux combats en Syrie.

Dans un clin d'œil à l'Arabie saoudite, elle a exprimé son soutien aux producteurs de pétrole après que le cartel de l'OPEP dirigé par l'Arabie saoudite et les producteurs alliés dirigés par la Russie ont provoqué la colère de Washington en réduisant la production de deux millions de barils par jour à partir de novembre, ce qui a fait grimper davantage les prix du brut déjà élevés.

Selon le communiqué, cette politique "équilibrée" contribuerait à stabiliser les marchés et à "servir les intérêts des pays producteurs et consommateurs".

Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a cependant été l'absent le plus notable du sommet, restant à l'écart en raison d'une infection de l'oreille signalée. Le roi Mohammed VI du Maroc, principal rival de l'Algérie, est également resté à l'écart.

Le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a déclaré que l'Algérie n'avait envoyé "aucune confirmation par les canaux appropriés" lorsque des diplomates marocains à Alger ont demandé comment le monarque serait accueilli, mais que le roi avait invité Tebboune pour un "dialogue" à Rabat.

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