Burkina Faso
Le collectif des avocats des parties civiles dans l'affaire Thomas Sankara a tenu une conférence vendredi, au cours de laquelle ils ont exigé l'exécution du mandat d'arrêt émis contre Blaise Compaoré, au lendemain de son retour au Burkina Faso.
Le Collectif s'indigne de ce qu'il qualifie de "défi à la justice" et appelle les autorités judiciaires et politiques à prendre leurs responsabilités.
"Les putschistes, pseudo réconciliateurs tentent d'assassiner tout simplement l'état de droit, la démocratie au Burkina. Prenez les autres condamnés, mon ami Diendéré, mais il purge sa peine ! Il faut d'ailleurs le dire dignement!. Mais pourquoi lui, il est burkinabè, il est condamné, il purge sa peine, pourquoi Blaise Compaoré condamné, lui on lui déroule un tapis rouge à la limite ? " a déclaré Prosper Farama, membre du collectif des avocats de Thomas Sankara.
Des partisans de l'ancien président du Burkina Faso Roch Marc Christian Kaboré se sont rassemblés devant sa résidence à Ouagadougou pour l'empêcher de participer à une réunion des anciens chefs d'État du Burkina Faso organisée par le colonel Paul Henri Damiba, qui l'a renversé du pouvoir en janvier. Résultat, il n'a pas pu prendre part à la réunion initiée au nom de la cohésion sociale.
"la réconciliation nationale"
Paul-Henri Sandaogo Damiba, a appelé vendredi à Ouagadougou, au côté de l'ex-président Blaise Compaoré, à "la cohésion sociale au regard de la situation difficile" que traverse son pays en proie à la violence djihadiste.
Un appel lancé lors d'une rencontre avec d'anciens présidents burkinabè, souhaitée par le lieutenant-colonel Damiba qui a pris le pouvoir par un coup d'Etat le 24 janvier, à laquelle seuls deux ont participé, dont M. Compaoré, rentré jeudi dans son pays après 8 ans d'exil pour l'occasion.
L'objectif affiché était de sceller "_la réconciliation national_e" afin de lutter plus efficacement contre les violences jihadistes meurtrières qui se multiplient ces derniers mois au Burkina.
"Cette rencontre a porté principalement sur la recherche d'une paix durable dans notre pays", a déclaré M. Damiba, dans une déclaration faite à l'issue de la réunion. "Nous sommes convaincus que c'est seulement dans la cohésion sociale et dans l'unité que les forces qui combattent en ce moment même le terrorisme seront davantage déterminées et auront plus de succès", a-t-il ajouté.
Le chef de la junte s'exprimait aux côtés des deux ex-chefs d'Etat ayant répondu favorablement à son invitation : Jean-Baptiste Ouedraogo (1982-1983) et Blaise Compaoré, président de 1987 à 2014 avant d'être contraint à l'exil en Côte d'Ivoire à la suite d'une insurrection populaire.
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