Algérie
Les Algériens ont droit à une terne campagne à plus d'une semaine des législatives du 12 juin. Ce scrutin anticipé est boycotté par une partie de l’opposition dans un climat de répression du Hirak, le mouvement de contestation populaire. Les manifestations sont interdites et plus de 200 personnes sont actuellement incarcérées
A Alger, la plus importante circonscription du pays avec 34 sièges de députés à pourvoir (sur 407), la majorité des panneaux électoraux sont à moitié vides près de deux semaines après le début de cette campagne. Les quelques affiches collées sont vite déchirées et deviennent illisibles.
Ces élections, qui auraient dû avoir lieu en 2022 mais ont été avancées, apparaissent comme une tentative du pouvoir, dont le pilier est l'armée, de reprendre la main face au retour du Hirak dans la rue depuis fin février.
Près de la moitié des 1 500 listes sont présentées comme indépendantes, alors que le régime tente de retrouver sa légitimité. Il verra la participation, pour la première fois, d'un nombre très élevé de candidats indépendants face aux prétendants présentés par des partis, largement discrédités et jugés responsables de la grave crise politique que traverse l'Algérie.
Le taux de participation est le principal enjeu après les fiascos de la présidentielle de 2019 et du référendum constitutionnel de 2020, marqué par une abstention record.
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