Egypte
Au Caire, une horlogerie vieille de 120 ans traverse les décennies sans perdre de son prestige. À l'abri de la circulation agitée de la capitale égyptienne et entourée de vendeurs ambulants sur la place Attaba, la boutique est comme une capsule temporelle de la riche histoire cosmopolite du Caire.
Ashod Papazian, un Arménien égyptien, est l’heureux propriétaire de ce lieu rare aux allures de musée. Âgé de 64 ans, il s’occupe de l'atelier Francis Papazian, l'entreprise familiale dont il a hérité. "Nous recevons parfois de très vieilles horloges fabriquées il y a 100 ou 150 ans. La plupart du temps, nous sommes en mesure de trouver des pièces de rechange, car j'en ai collecté beaucoup au fil du temps. Parfois je ne peux pas toutes les trouver. Dans de nombreux cas, nous obtenons des pièces détachées à la campagne, car beaucoup d'horlogers ont beaucoup de vieilles pièces. J'achète aussi des pièces détachées de ceux qui les vendent. Si nous ne trouvons pas ce dont nous avons besoin, nous le fabriquons dans une fonderie."
Aujourd’hui la boutique présente une importante collection d’horloges anciennes, de montres de poche et de modèles de poignet aux bracelets vieillissants et pièces d'horlogerie qui sont toutes méticuleusement réparées ici. "Le champ de travail sur les montres anciennes est très large. Leur technologie est sophistiquée et pourtant il n'y a pas beaucoup de personnes spécialisées dans leur réparation. Si quelqu'un ouvrait une horloge, mais ne pouvait pas la réparer, ou au moins réinstaller ses pièces, alors il pourrait avoir endommagé l'horloge entièrement et elle ne fonctionnerait plus", avance Karam Iskandar.
Au début du XIXe siècle, l'Égypte était devenue une destination populaire pour les Arméniens spécialisés dans les métiers manuels délicats comme la joaillerie, aux côtés d'une communauté européenne florissante comprenant des Italiens, des Grecs, des Juifs et des Français. "J'ai plus de 35 types d'horloges différentes à mon actif. Certaines sonnent à la demi-heure et à l'heure, d'autres sonnent au quart d'heure, à la demi-heure et à l'heure pleine. J'ai aussi des horloges qui ne sonnent qu'une fois par an". confie qu'Ahmed el-Melegy, collectionneur d'horloges.
Sous les comptoirs plus que centenaires, des dizaines de tiroirs en bois contiennent des pièces détachées de presque toutes les marques de montres imaginables. Des trésors qui survivent à l’épreuve du temps.
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