France
Une foire d’art brut tout confort en vedette à Paris, en marge de la Foire Internationale d’Art Contemporain. L’Outsider Art Fair, qui peut se traduire par “foire d’art brut” est dédiée à l’art brut et à la production autodidacte.
La septième édition de cette foire anti-conformiste, fondée en 1993 à New York, regroupe une quarantaine d’exposants, dont 22 galeries étrangères, de Poznan à Marrakech.
Cet art, voix des anonymes, pénètre dans le temple raffiné de la FIAC, et des galeristes de renom s’y intéressent. Plutôt que “brut”, l’appellation “outsider” est retenue, et beaucoup le désigne comme un “art singulier”, ou “populaire” pour ratisser large.
“Non, ça n’a rien à voir avec la FIAC. Il y a l’art contemporain à côté, il y a l’art brut de l’autre et on peut les associer ensemble. J’ai été la première aussi à le faire, mais comme des entités totalement différentes, c’est un dialogue, c’est sur des plans différents. C’est comme si vous me disiez un masque africain et puis une toile de Picasso. Vous pouvez les mettre côte à côte, mais vous n’allez pas faire des analogies”, a declaré Martine Lusardy, Directrice du Musée de la Halle Saint Pierre à Paris.
L’existence même de la foire démontre que les créations artistiques autodidactes ou marginales, venues de divers endroits, intéressent des amateurs et des collectionneurs partout et de plus en plus.
“Ces dernières années, les grandes institutions des 10 dernières années, 20 ans, la Biennale de Venise, le Metropolitan Museum, le Musée d’art moderne de la ville de Paris, et bien d’autres institutions, ont choisi d’organiser de grandes expositions d’artistes autodidactes et extérieurs, ce qui a stimulé le marché pour ces œuvres”, a declaré Andrew Edlin, un collectionneur.
L’art brut, parfois aussi défini comme un “art hors normes”, se vend “de 300 à 800.000 euros pour des artistes confirmés comme l’Américain Henry Darger”, évalue un grand collectionneur d’art brut Bruno Decharme.
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