Etats-Unis
Les “pincettes optiques et leur application aux systèmes biologiques “, d’Arthur Ashkin lui ont valu l’un des trois prix nobel de la physique édition 2018. Un concept de recherches expliqué lundi par son auteur.
Le travail d’Ashkin était basé sur le constat que la pression d’un faisceau de lumière pouvait pousser des objets microscopiques et les coincer dans une position précise.
“Cette lentille n’est qu’un objectif de loupe, un objectif bon marché. Mais que se passe-t-il lorsque vous commencez à augmenter l’ouverture numérique, ce qui en fait un objectif plus puissant.Et quand vous êtes dans un microscope si vous regardez avec un objectif de 100 x et que j’ai un objectif de 100 x ici, je l’ai vu (l’atteindre dans son sac). Tout le monde connaît un objectif ? C’est un objectif exceptionnel… C’est un objectif de Nikon, 1 000 dollars, d’accord ?’‘ explique le scientifique.
En 1987, Ashkin utilise une pince optique pour capturer des bactéries vivantes sans les endommager. Les pinces optiques dont il est le pionnier sont maintenant largement utilisées pour étudier les mécanismes de la vie.
“C’est une grosse carte, et Joe (Dziedzic) et moi, la tenions juste au-dessus de la particule. La particule était une petite perle de verre. Et nous avons acheté des perles bon marché. Mais de toute façon, nous leur lévitions et alors vous pouviez voir tous ces anneaux, toute la salle était remplie de Mie dispersant. Et bien, plus tard, nous avons pris quelques scans de cette chose et je pense qu’avec un laser, c’était certaines des mesures les plus précises jamais faites de la diffusion de la lumière, à ce moment-là.’‘ Raconte-t-il.
Ashkin a expliqué comment ses pincettes optiques fonctionnaient lors d’une cérémonie en son honneur au Nokia Bell Labs à Murray Hill, dans le New Jersey. Et René-Jean Essiambre, également chercheur chez Nokia Bell Labs se rappelle un de leurs échanges.
“Je voulais partager une discussion que j’ai eue avec vous le 2 octobre. Art a donc reçu un appel téléphonique le 2 octobre à 5 h 25, et on a annoncé qu’il avait un prix Nobel. Et puis j’ai appelé Art à 7 h 50 pour le féliciter, mais il n’a pas répondu. Puis à 11 h 54, il m’a rappelé. Il a dit quelques phrases et celle-ci est la première. Il m’a dit : « Bonjour René, désolé de ne vous avoir pas rappelé plus tôt, j’ai reçu beaucoup d’appels ce matin. »
À 96 ans, Ashkin, le plus ancien lauréat du prix Nobel détient 47 brevets. Mais le chercheur est toujours occupé par de nouvelles expériences. Il ambitionne aujourd’hui à Science, une revue universitaire évaluée par des pairs, et qui a selon lui « de bien meilleures chances d’être accepté maintenant qu’il a reçu le prix Nobel ».
REUTERS
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