Maroc
Le festival de la musique Gnaoua a réuni à Essaouira, ville portuaire du royaume du Maroc, les amateurs de divers genres musicaux.
La musique de la région sahélienne de l’ouest et du centre de l’Afrique est considérée comme étant à l’origine du Blues, du Jazz et par conséquent, du Rock. Le but du festival est d’organiser des rencontres entre musiciens venus du monde entier.
Le jazzman Américain Jeff Ballard, qui a déjà joué avec Ray Charles, Pat Metheny ou encore Chick Corea, est ainsi venu au Maroc pour rencontrer son Maâhlem, c’est-à-dire son maître de musique Gnaoua, Mohamed Kouyou.
« J’ai découvert pour la première fois la musique Gnaoua il y a une quinzaine d’années et elle est entrée en moi, elle m‘était déjà très familière alors que je ne l’avais encore jamais entendue. C’est donc quelque chose de très naturel pour moi », a dit le musicien Américain.
Le trio Jeff Ballard est déjà un mélange culturel avec son leader californien, son guitariste béninois, Lionel Loueke et son saxophoniste Porto-ricain Miguel Zenon. Mohamed Kouyou a lui découvert la musique Gnaoua avec sa mère et pour perpétrer la tradition, son propre fils le suit toujours sur scène.
Mohamed Kouyou, le Maâlem : « désormais, grâce à Dieu, la musique Gnaoua est reconnue. Elle n’est plus secrète pour les gens. Tout est clair, c’est comme le Jazz. »
Neila Tazi Abdi, la fondatrice du festival : « on n’est pas dans le show-business, on est dans une manifestation qui célèbre la musique. C’est un laboratoire de fusion artistique, musical, pour des artistes venus d’horizons divers. Et aujourd’hui, avec tous les musiciens qui sont venus à Essaouira, on a effectivement un tas d’ambassadeurs à travers le monde qui repartent d’ici avec des souvenirs extraordinaires, qui ont vécu une expérience très forte et qui en parlent autour d’eux et ça, c’est le meilleur moyen de donner de la crédibilité artistique à notre projet. »
Le festival a aussi rendu hommage à Doudou Ndiaye Rose, le maître percussionniste sénégalais disparu l’an dernier à l‘âge de 85 ans. Douze de ses… 42 enfants sont venus à Essaouira pour se produire avec les membres d’une autre famille, celle du Maâhlem Mahmoud Guinea, qui est lui aussi mort l’an dernier.
Le groupe malien « Songhoy Blues » s’est quant à lui produit sur scène avec le Maâlhem Abdeslam Alikane, qui est aussi le directeur artistique du festival.
Le groupe « Punk Blues » vient de Tombouctou, même s’il a été formé à Bamaka après que ses membres ont dû quitter le nord du Mali à cause de la guerre civile. « Punk Blues » a grandi en écoutant les Beatles, Jimi Hendrix et John Lee Hooker, avant de se convertir au Hip Hop et au R&B. De son côté, Abdeslam Alikane est très lié au Mali, il s’est ainsi produit aved Ali Farka Touré, disparu en 2006.
Cette musique avait pratiquement été oubliée. Mais grâce à ce festival la musique Gnaoua en tant que genre musical, elle s’est installée à nouveau sur la scène internationale.
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