Etats-Unis
La controverse autour de la reconnaissance par Israël du Somaliland comme nation indépendante s’est invitée au Conseil de sécurité des Nations Unies lundi.
Le Conseil s'est réuni en urgence à New York pour débattre de la décision israélienne, qui a suscité beaucoup de réactions ces derniers jours.
Le représentant israélien auprès du Conseil a invoqué le droit international pour justifier la position de son pays.
"La question est de savoir si ce Conseil est prêt à affronter la réalité telle qu'elle existe," a déclaré l'ambassadeur adjoint d'Israël à l'ONU, Jonathan Miller. "La souveraineté historique du Somaliland, son autonomie effective depuis plus de trente ans et sa capacité avérée à agir en tant que partenaire international responsable répondent aux critères juridiques qui guident la reconnaissance. Israël a aligné sa politique étrangère sur cette réalité."
De son côté, la Somalie a fermement réaffirmé son opposition à cette reconnaissance.
"Venir ici et nous faire la leçon sur l'humanité, le génocide, les droits de l'homme, l'indépendance et la démocratie, alors que nous savons ce que vous faites tous les jours, c'est une insulte," s'est exclamé Abukar Dahir Osman, le représentant permanent de la Somalie auprès des Nations Unies.
Mohamed Khaled Khiari, le Sous-Secrétaire général de l'ONU pour le Moyen-Orient, l’Asie et le Pacifique, a appelé la Somalie et le Somaliland à "engager un dialogue pacifique et constructif."
Si la majorité des membres du Conseil de sécurité ont souligné leur attachement à l’unité et à l’intégrité territoriale de la Somalie, les États-Unis ont quant à eux défendu le droit d’Israël à reconnaître le Somaliland.
L'ambassadrice américaine Tammy Bruce a toutefois déclaré que Washington n'avait pas d'annonce à faire concernant la reconnaissance du Somaliland par les États-Unis.
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