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Cameroun : péril sur l'éducation dans les régions anglophones

Péril sur l'éducation dans les régions anglophones du Cameroun   -  
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Africanews [Joel Kouam]

Cameroun

Depuis deux semaines, les deux régions anglophones du Cameroun vibrent au rythme du confinement intense imposé par les séparatistes armés. Les rues sont désertes, pas une seul silhouette à l’horizon dans la ville de Buea.

Les conséquences sont dramatiques, difficile accès aux produits de bases, voyages impossible, difficile accès aux soins de santé, mais pourla militante des droits de l’homme Ndape Sally, l’éducation reste la principale victime de cette situation.  « L'éducation est un droit humain fondamental qui doit être respecté. Le confinement a un impact très, très négatif sur nos enfants. S'ils vont à l'école, le NSAG, qui est le groupe armé non étatique, s'en prend à nos enfants. Nous avons besoin de protection. Nos enfants ont également besoin de protection pour pouvoir aller en classe. Nous devons plaider en faveur de la réouverture des écoles, rejeter le boycott scolaire et mettre fin à la crise anglophone ».

Les villes principales de ces régions connaissent un regain de violence ces derniers jours. Des soldats et civils ont été tués dans des attaques à main armée et à la bombe artisanale.

Les salles de classes sont vides, ce qui met les enseignants sous forte pression.

Nguty Herbert est enseignant à Buea « Nos homologues de la région francophone ont un avantage sur nous, car ils ont plusieurs mois d'avance et nous disposons d'un temps limité pour couvrir le même programme qui sera évalué. Mais avec les examens publics, comme vous pouvez le constater, il est impossible d'exercer ses fonctions d'enseignant, et pas seulement dans cette région, car les enseignants sont considérés comme une menace pour la sécurité».

Inquiets pour la sécurité de leurs enfants, les parents hésitent à les envoyer à l'école malgré les assurances des autorités. Pris entre deux feux ils appellent les autorité à un dialogue inclusif pour trouver une solution durable à cette crise.  « Je vis avec environ quatre enfants à la maison. Depuis 2016, nous sommes confrontés à ce confinement, en particulier au début de chaque année scolaire. Ce que nous continuons à demander à notre gouvernement, c'est un dialogue inclusif afin que les enfants ne continuent pas à souffrir de ce qu'ils ont subi, sans avoir eu leur mot à dire », explique Nyukechen Henry Tambe, Parent et directeur de l'organisation "Engaging Young Africans in Governance and Leadership in Africa" .

Alors que les séparatistes ont interdits l’organisation de l’élection présidentielle dans les deux régions et maintiennent le blocage jusqu’à la mi-octobre, les experts craignent que les résultats de cette élection ne reflètent pas les aspirations des habitants de cette partie du pays. 

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