Cameroun
A l’approche de la présidentielle du 12 octobre, la jeunesse camerounaise est à la croisée des chemins alors qu’elle représente plus de 60% de la population.
Malgré un taux de chômage officiel de 6,23 %, de nombreux jeunes diplômés sont obligés de se tourner le système D pour survivre. Le scrutin à venir incarne l’espoir pour beaucoup.
"Nous espérons simplement que les choses s'améliorent parce que la situation du pays devient de plus en plus difficile et nous espérons que celui qui gagnera l'élection aura à cœur, les problèmes auxquels les citoyens sont confrontés. C'est la raison pour laquelle nous voulons voter.", raconte Chindo Neola, coiffeuse.
Mais une question divise cette couche de la population. Faut-il opter pour la continuité avec l’expérimenté Paul Biya 93 ans, au pouvoir depuis 42 ans ou tourner la page ?
"Ma génération, les jeunes nés dans les années 90 et au début des années 2000 ont perdu patience. Nous sommes à la limite de la patience pour vivre sous le leadership d'une seule personne. Je pense donc que nous allons voter pour l'espoir le 12 octobre 2025.", affirme Fabrice Lena, leader de la jeunesse.
L’espoir passe par un scrutin transparent. Selon l'analyste politique Ngala Desmond, les jeunes électeurs peuvent obtenir cette transparence s'ils se mobilisent en masse. L’analyste déplore leur inertie présumée.
"La jeunesse camerounaise n'a pas encore atteint le niveau d'action coordonnée indépendante de la politique. Et à moins qu'ils n'apprennent des autres pays, ils ne peuvent pas avoir de telles mobilisations sur le terrain. Nous avons même eu, juste au Nigéria, le mouvement #ENDSARS, qui a débouché sur quelque chose de très important." , explique Ngala Desmond, analyste politique.
Le Cameroun s’apprête à choisir son futur président sur fond d’allégations de corruption et un conflit sécessionniste meurtrier dans les provinces anglophones du pays.
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