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Kenya : l'autopsie du blogueur Albert Ojwang révèle des marques de torture

Des manifestants réagissent à la mort du blogueur kenyan Albert Ojwang, décédé lors de sa garde à vue à Nairobi, lundi 9 juin 2025.   -  
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AP Photo

Kenya

Depuis lundi, la police kényane tente de disperser des militants venus protester devant le poste de police central de Nairobi, suite au décès du blogueur kenyan Albert Ojwang, retrouvé mort après avoir été placé en garde à vue dimanche.

Selon la police, il se serait blessé en se cognant la tête contre le mur de sa cellule, mais les résultats de l’autopsie rendue publique mardi révèle qu'Ojwang avait été étranglé et torturé lors de sa garde à vue. 

Comme de nombreux manifestants mobilisés, Ndungi Githuku, est certain qu'Albert Ojwang ne s'est pas donné la mort en cellule : " La police prétend qu'Albert Ojwang se serait suicidé pendant sa garde à vue, mais les membres de la famille affirment qu'ils ont vu le corps, l'avocat a également dit qu'il avait vu le corps, et qu'il y avait plus d'une blessure sur son visage, sur ses mains et sur son corps, alors comment aurait-il pu s’infliger tout seul de telles blessures ? ".

La mort d’Ojwang continue de susciter l’indignation sur les réseaux sociaux et a relancé les appels à manifester pour exiger des comptes du gouvernement.

"Ce gouvernement nous incite en fait à redescendre dans la rue. Ils nous font savoir qu'ils ne se sont pas repentis, qu'ils continueront à tuer des jeunes, qu'ils continueront à nous enlever et à nous assassiner. Alors, nous leur disons qu'il vaut mieux crier et mourir en criant que de se taire et d'être enlevés de chez soi en restant silencieux", témoigne Ndungi Githuku.

L’Autorité indépendante de surveillance policière a ouvert une enquête, tandis que les agents impliqués ont été suspendus.Cet incident survient près d’un an après que plusieurs militants et manifestants ont été tués ou enlevés par la police kenyane lors des manifestations contre le projet de loi des finances en 2024.

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