Mauritanie : 12 morts et plus de 150 migrants portés disparus en mer

Plus d'une douzaine de migrants sont morts et au moins 150 autres sont portés disparus après le chavirement de leur embarcation au large de la Mauritanie alors qu'ils se rendaient en Europe, a déclaré l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).

Il y avait 300 migrants sur le bateau qui a chaviré lundi près de la capitale mauritanienne, Nouakchott, et 120 ont été secourus par les garde-côtes mauritaniens, a déclaré l'OIM dans un communiqué mercredi.

"Tragiquement, 15 personnes ont été confirmées mortes à l'arrivée", a déclaré l'OIM, ajoutant que les efforts de recherche étaient toujours en cours.

Ces dernières années, une vague de migrants a quitté l'Afrique de l'Ouest en passant par le Sénégal, d'où ils doivent naviguer vers le nord en passant par la Mauritanie pour atteindre les îles Canaries en Espagne.

Dans le dernier cas, les migrants voyageaient sur des bateaux de pêche artisanale, connus sous le nom de pirogues, qui peuvent être submergés par les vents forts et les courants de l'Atlantique. Si des milliers de personnes ont survécu à ce voyage risqué, beaucoup meurent ou disparaissent en cours de route, les restes étant parfois rejetés de l'autre côté de l'Atlantique.

Parmi les personnes secourues lors de l'incident de lundi, on compte quatre enfants non accompagnés et séparés de leur famille, a indiqué l'OIM, ajoutant que dix survivants ont été dirigés vers des hôpitaux pour y recevoir des soins médicaux.

Les migrants africains qui tentent d'atteindre l'Europe fuient souvent la pauvreté et l'instabilité. Bien que ce soit leur voyage, la décision de partir n'est parfois pas personnelle, mais prise par leur famille dans l'espoir d'une issue positive.

Près de 20 000 migrants sont arrivés irrégulièrement aux îles Canaries en empruntant la route de la Mauritanie cette année, soit près de trois fois plus qu'au cours de la même période en 2023, a indiqué l'OIM. Au moins 1 950 migrants sont morts sur cette route l'année dernière, ce qui, selon l'OIM, est la deuxième année la plus meurtrière jamais enregistrée.