République démocratique du Congo
À Nyiragongo, au nord de Goma, dans l'est de la RDC, les élèves de Rutshuru et Kibumba déplacés suite aux conflits impliquant les rebelles du M23 s'apprêtent à passer leur examen d'Etat. Ils doivent aborder les épreuves malgré le traumatisme provoqué par les violences dont ils ont été victimes.
À 20 ans, Florent Tushimwe, 20 ans, fait partie de ces candidats. Après avoir fui la guerre l'année dernière, il aspire à trouver la force requise pour réussir son baccalauréat.
"Je suis obligé de passer l'examen ici, car la situation à Kibumba est désastreuse. Ici, nous nous concentrons sur nos études sans craindre la guerre. Le gouvernement a pris en charge les frais d'inscription", explique Tushimwe Florent.
Pour cet examen d'État, Nyiragongo attend un total de 2000 élèves. La majorité est originaire de zones contrôlées par le M23, tandis que quelques-uns ont rejoint l'armée ou des mouvements patriotiques tels que les Wazalendo. Les autorités locales assurent que toutes les mesures ont été prises pour le bon déroulement des épreuves.
"Nous sommes environ 2000 élèves après le contrôle par l'inspecteur charge du fichier,. Certains ont abandonné, d'autres ont rejoint les Wazalendo pour servir le pays. ils ont jugé bon de servir le pays , vous savez c'est aussi un choix. Il faut le respecter .", déclare Babi Kisuka, responsable de l'Enseignement Primaire Secondaire et Technique (EPST) à Nyiragongo.
Le sort des élèves finalistes vivant dans les zones contrôlées par le M23 reste incertain. La société civile et d'autres groupes de pression appellent à la tenue des examens même dans les zones sous occupation rebelle, telles que Masisi et Rutshuru.
11:05
Changement climatique : l'Afrique paie le prix fort [Business Africa]
Aller à la video
La SADC prolonge le mandat de ses soldats en RDC et au Mozambique
01:09
Haïti : les gangs étendent leur mainmise sur Port-au-Prince
00:53
RDC : le mausolée de Patrice Lumumba vandalisé
01:13
Mozambique : l'UE renouvelle son soutien à la force rwandaise
01:45
Tchad : des réfugiées soudanaises exploitées sexuellement dans les camps