Yémen
Un missile tiré depuis les zones contrôlées par les rebelles Houthis a touché un navire battant pavillon norvégien au large des côtes du Yémen sans faire de victime, a indiqué lundi soir l'armée américaine.
Le Strinda, un pétrolier-chimiquier, a été atteint par un missile de croisière et un incendie s'est déclaré à bord, a annoncé le Commandement militaire américain au Moyen-Orient.
Le destroyer américain USS Mason s'est porté au secours du navire, a précisé le Centcom.
L'armateur norvégien J. Ludwig Mowinckels Rederi a confirmé l'incident, précisant qu'il n'avait pas fait de blessés parmi les membres d'équipage, tous de nationalité indienne, qui ont pu éteindre l'incendie.
"Le navire, qui était en route depuis la Malaisie vers l'Italie avec des matières premières pour le biocarburant, se dirige désormais vers un port sûr", a-t-il indiqué dans un communiqué.
Avant la diffusion de ces informations par le Centcom, le porte-parole militaire des Houthis avait indiqué qu'il allait faire une annonce "importante" dans "les prochaines heures".
Les Houthis avaient menacé samedi d'attaquer tout navire dans la mer Rouge se dirigeant vers Israël si la population de la bande de Gaza ne recevait pas une aide d'urgence.
Tous les "navires liés à Israël ou qui transporteront des marchandises" vers Israël ne sont pas les bienvenus en mer Rouge, zone stratégique située entre le nord-est de l'Afrique et la péninsule arabique, ont-ils prévenu dans un communiqué.
Frégate française
Dans les heures suivantes, la frégate française multi-missions (FREMM) Languedoc, déployée en mer Rouge pour une mission nationale de sécurité maritime, a abattu deux drones "qui se dirigeaient droit sur elle", selon l'état-major.
La frégate française avait plus précisément effectué des tirs de missiles antiaériens Aster 15 pour abattre ces drones, selon une source militaire. Un tel tir de missiles sol-air en autodéfense constitue une première pour la Marine française.
Dans la foulée de cet incident en mer Rouge, le ministère français des Affaires étrangères avait appelé "à éviter tout embrasement régional".
Il s'agit aussi de la première fois qu'un bâtiment militaire français est ciblé par les Houthis depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, déclenchée après une attaque meurtrière du mouvement islamiste palestinien en sol israélien le 7 octobre.
Le Hamas, membre de ce qu'il nomme "l'axe de la résistance" contre Israël, aux côtés notamment du Hezbollah libanais et des Houthis, a salué la décision "courageuse et audacieuse" des rebelles yéménites.
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