Kenya
Dans plusieurs villes du Kenya mercredi, manifestants et forces de l'ordre s'affrontaient à coups de jets de pierres et gaz lacrymogènes lors d'une journée tendue de protestation contre la cherté de la vie.
Déployées en nombre mercredi, les forces de l'ordre ont dispersé à coups de gaz lacrymogènes des petits groupes qui les harcelaient de jets de pierres, notamment à Kibera, bidonville de la capitale Nairobi, et dans les villes de Kisumu, Homa Bay, Kisii et Migori, bastions pro-Odinga dans l'ouest du pays.
Plus de 300 personnes selon le ministère de l'Intérieur ont été interpellées et plusieurs autres ont été blessées notamment à Nairobi.
Ce mouvement de protestation qui secoue le Kenya depuis plusieurs mois divise. Quand certains soutiennent qu'il faut donner de la voix pour obtenir gain de cause d'autres par contre estiment le contraire et appellent à une accalmie, la voie vers une sortie de crise.
La mobilisation de mercredi semble avoir été moins violente que celle du 12 juillet ou 9 personnes ont été tuées. Depuis mars, les protestations contre la politique du gouvernement et la hausse du coût de la vie, ont fait au moins 20 morts. L'opposition a appelé à une seconde journée d'action jeudi.
Le gouvernement, estimant que ces manifestations ne sont "rien d'autre qu'une menace à la sécurité nationale", avait placé sous haute surveillance policière Nairobi, ainsi que les deux principales villes du pays Mombasa (sud-ouest) et Kisumu (ouest).
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