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Les Zimbabwéens sceptiques sur la fin des coupures de courant

Les Zimbabwéens sceptiques sur la fin des coupures de courant
Des enfants étudient à la lumière des bougies dans leur maison à Harare, au Zimbabwe, le 20 décembre 2022   -  
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Zimbabwe

Le gouvernement zimbabwéen a annoncé mardi la fin des longues coupures de courant dont souffre le pays depuis des années, laissant la population sceptique, à moins de deux mois de l'élection présidentielle.

Le ministère de l'Information a déclaré qu'un conseil des ministres avait "noté avec satisfaction" que le service public d'électricité "avait annoncé la fin des délestages" après les mesures, non précisées, prises par l'exécutif.

Ces coupures de courant, pouvant atteindre jusqu'à 19 heures par jour, paralysent les entreprises et privent d'électricité des millions de foyers depuis des années dans ce pays d'Afrique australe.

Elles s'étaient encore aggravées fin 2022 quand une source majeure d'électricité, une centrale hydroélectrique du barrage géant de Kariba (nord), a pâti de niveaux d'eau trop bas en raison de sécheresses répétées.

Mais en mars, la compagnie d'électricité avait annoncé le lancement d'une nouvelle centrale au charbon de 300 mégawatts, avec financement chinois, afin de résorber les délestages.

Mardi, des Zimbabwéens ont cependant accueilli l'annonce gouvernementale avec scepticisme, certains étant dans le noir au même moment.

"C'est drôle, car en ce moment même nous n'avons justement pas d'électricité", a tweeté @sammie541, en assurant que son quartier d'Harare, la capitale, était sans électricité depuis lundi. D'autres se sont demandé si l'annonce n'était pas liée à la perspective prochaine des élections présidentielle et législatives, prévues le 23 août.

L'actuel président Emmerson Mnangagwa, 80 ans, qui a succédé en 2017 à Robert Mugabe après un coup d'État militaire, espère conserver le pouvoir, malgré un fort mécontentement populaire dû à l'hyperinflation, la pauvreté et un chômage élevé.

Officiellement, l'inflation a atteint 175,8% en juin, après 86,5% en mai. Mais elle dépasserait en réalité les 1 000%, selon le professeur d'économie Steve Hanke, de l'université américaine Johns Hopkins.

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