Allemagne
Inondations, sécheresse, insécurité alimentaire, les fléaux causés par le dérèglement climatique sont multiples et ont coût pour la planète et plus particulièrement pour l’Afrique. Les dommages causés par les catastrophes naturelles ont été évalués à 255 milliards de dollars en 2021 par le Centre de recherche épidémiologique et des désastres (CRED).
A l’ouverture du dialogue de Petersberg sur le climat lundi, les ministres de l’environnement de plusieurs pays l’ont tous martelé : il faut passer désormais à l’étape de la concrétisation de toutes les promesses faites lors des précédentes conférences sur le climat dans l’optique de limiter le réchauffement climatique à 1.5 degré C. Il s’agit du financement de l’adaptation aux impacts du changement climatique et des compensations pour les pays vulnérables.
‘’ La finance climat doit aborder l’adaptation et l’atténuation 50/50 mais quand vous regardez 46 milliards sur les 682, vous voyez ce n’est pas la moitié et c’est très injuste’’ a expliqué Augustine Njamnshi de l’Alliance panafricaine du climat et justice.
Après les 100 milliards de dollars promis en 2009 à l’Afrique, mais qui attendent d’être attribués, le continent se voit léser dans la distribution des fonds verts. De plus le crédit carbone diffère d’un État à un autre. Le Bassin du Congo par exemple absorbe à lui seul 1, 2 milliards de carbone par an. Sa préservation à un coût. selon la vice-première ministre et ministre de l’Environnement de la RDC, Ève Bazaiba. Son pays détient les deux-tiers de cet immense poumon de la planète.
''Nous vivons dans la forêt et nous vivons de la forêt. Si rien n’est fait pour donner l’alternative face à l’accès aux soins de santé, et bien nous allons prendre nos écorces et nos feuilles et racines pour nous soigner. Si rien n’est fait l’alternative à l’éducation, nous serons obligés de couper continuellement la grande quantité de bois pour en faire des tableaux, des bancs et tout '' a-t-elle souligné.
A ce dialogue de Petersberg sur le climat, l’Afrique attend également des pays pollueurs qu’ils passent de la parole aux actes, en commençant par réduire leurs émissions de gaz à effet de serre contenus dans leur CDN, les contributions déterminées au niveau national. Toutes ces mesures seront réitérées lors de la réunion des scientifiques prévue du 3 au 8 septembre prochain à Kinshasa en RDC, quelques mois avant l’ouverture de la COP 27 en Égypte en novembre prochain.
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