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Dialogue de Petersberg : une transition énergétique avec la RDC

La ministre allemande des Affaires étrangères Annalena Baerbock et le ministre égyptien des Affaires étrangères Sameh Shoukry   -  
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Allemagne

Le second et dernier jour du dialogue de Petersberg sur le climat à Berlin, a été dédié à la question de la transition énergétique pour une réduction rapide des émissions de carbone. Une transition dans laquelle la République Démocratique du Congo est appelée à jouer un rôle clé.

« Je crois que les pays développés ont démontré à plusieurs reprises leur attachement à faire face à leurs responsabilités dues au changement climatique, et dans le même temps, les différentes questions doivent être traitées de manière équitable, qu'il s'agisse de l'atténuation, de l'adaptation ou des perte et dommages et la finance », a déclaréle ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Shoukry

La ministre allemande des affaires étrangères Annalena Baerbock a quant à elle rappelé l’engagement de l’Allemagne de limitation de l’usage des énergies fossiles :

« Nous ne nous écarterons pas d'un pouce de nos objectifs climatiques. Au contraire, nous sortirons encore plus vite des énergies fossiles et augmenterons massivement nos ambitions dans le développement des énergies renouvelables, mais surtout dans l'efficacité énergétique. »

Le rôle du continent africain

L’Afrique ne sera pas épargnée par cette transition énergétique, elle pourrait être une opportunité même si le continent ne représente que 4 % des émissions de carbone.

« On parle de soleil, on parle du vent et on parle aussi d'hydrogène et d'hydrogène vert. L'Afrique peut s'industrialiser avec l'énergie propre, mais l’Afrique peut aussi potentiellement exporter le surplus d'énergie qu'elle va produire, l'énergie est un gros gisement pour l'Afrique. Le développement se fera ou ne se fera pas en fonction de la transition énergétique que l'Afrique aura entamée ou pas. », souligne Ibrahim Thiaw, Secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification.

Cependant, cette transition vers les énergies renouvelables ne peut se faire sans la RDC. Le pays détient des tonnes de minerais stratégiques utilisés pour les batteries qui stockent l'énergie solaire ou dans l'industrie automobile, en plus de son potentiel hydraulique. Une situation rappelée par Eve Bazaiba, Ministre de l’Environnement du pays :

« La transition énergétique ne peut pas se faire sans la RDC. Pourquoi ? Parce que la RDC a la matière première, a les solutions de la transition énergétique. Nous avons les ressources en eau capables de nous donner l'énergie hydroélectrique. Nous avons les coltan, les cobalts, les lithiums. Donc tout ce qui nous permet d’atteindre l'objectif d'atténuation de la température planétaire à 1.5 degrés Celsius. Mais nous sommes face à ce dilemme parce que nous devons laisser les tourbières au service de l'humanité. Autant l'Allemagne a besoin de l'alternative pour trouver des solutions à ces dilemmes, autant la République démocratique du Congo a besoin de l'alternative pour trouver des solutions. »

Ce dialogue de Petersberg qui vient de s’achever à Berlin, a ouvert la voie à la réunion des scientifiques. Cette rencontre  prévue à Kinshasa dans le mois de septembre sera dédiée aux travaux des experts sur l’urgence climatique et les solutions pour la préservation de la biodiversité du bassin du Congo. Elle sera suivie de la pré-COP27 du 3 au 5 octobre prochain.

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