Algérie
Mohamed Mokrani, garde dans cette bibliothèque des souvenirs précieux de l'histoire de son pays l'Algérie. Cet ancien membre de l'Armée de libération nationale (ALN), a suivi minute par minute les négociations d'Évian depuis le quartier général de Ghardimaou, en Tunisie, où s'étaient réfugiés de nombreux "maquisards" (résistants). Soixante ans après les accords d'Evian marquant la fin de la guerre d'Algérie et le départ des colons après 130 ans d'occupation française, cet ancien responsable de l'ALN se souvient d'un jour ordinaire.
"Pour nous, soldats, officiers et commandants, le 19 mars était, un jour, ordinaire qui ne méritait pas d'être mentionné, car nous étions toujours dans une guerre en cours. Sauf qu'il donnait la date du référendum - le 3 juillet - et la date de l'indépendance - le 5 juillet 1962."
Après la signature de l'accord le 19 mars 1962, les chefs de l'ALN ont maintenu leurs troupes en position et "en état d'alerte maximum, jusqu'à l'annonce de l'indépendance en juillet de la même année. Les chefs de l'ALN craignaient à l'époque des provocations de l'OAS, l'Organisation armée secrète hostile aux accords d'Evian, et opposés à l'indépendance de l'Algérie.
"Quelques jours - deux ou trois - après le cessez-le-feu, des ordres ont été donnés à minuit pour frapper les positions de l'ennemi français. L'état-major voulait faire savoir à l'ennemi français que quoi qu'il fasse, nous avions le doigt sur la gâchette."
Selon les historiens algériens, environ 1 million et demi de personnes ont été tuées pendant la guerre de libération qui a duré huit ans entre 1954 et 1962.
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