Libye
En Libye, des élections municipales ont eu lieu dans plusieurs régions du pays. Jeudi dernier, des habitants de Hay al-Andalous, un quartier de la capitale Tripoli, ont pu élire leurs représentants locaux, sous un important dispositif policier. Ces municipales se sont déroulées avec plus de deux ans de retard, la Libye étant divisé entre deux factions rivales qui se disputent le pays.
Des scrutins identiques ont eu lieu dans les localités de trois autres circonscriptions de la Tripolitaine (ouest). Le contrôle de température et le port du masque étaient obligatoires en raison de la pandémie de coronavirus.
"C'est une bonne opportunité pour contribuer au changement. La participation était faible lors des élections précédentes parce que les gens ne sont pas allés voter, moi y compris. Maintenant, nous voyons nos services se détériorer. Les choses ne font qu'empirer", déclare Khaled al-Nuwari, un fonctionnaire.
Si les résultats ne sont pas encore connus, ce scrutin avait valeur de test pour les législatives prévues en décembre. C'est ce qu'avance l'universitaire Amani al-Hajrassi, tout en relevant que "l'enjeu" en fin d'année ne sera pas la même."La classe politique accorde peu d'intérêt aux municipales, qui ont peu d'impact sur la prise de décision".
Ces élections doivent permettre d'élire le premier président de la Libye moderne, qui fut une monarchie de son indépendance en 1951 jusqu'au coup d'Etat orchestré par Kadhafi en 69. Mais les deux camps peinent à s'accorder sur les noms des futurs dirigeants de la transition.
Pays en conflit
Dans ce pays en conflit et encore hanté par le régime de Mouammar Kadhafi (1969-2011), un cessez-le-feu a été arraché en octobre sous l'égide de l'ONU entre les pouvoirs rivaux : le gouvernement d'union (GNA) basé à Tripoli et reconnu par l'ONU d'un coté, les autorités parallèles de l'Est libyen de l'autre. Un accord a également été annoncé sur la tenue de législatives en décembre 2021, les premières depuis l'implosion du pays en 2014.
A la lutte fratricide entre le GNA et le camp du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'Est, se sont ajoutées au niveau local celles entre notables, dans un pays historiquement fragmenté. Outre l'insécurité, le manque de moyens et la pandémie de coronavirus ont également retardé les municipales, plaide Salem Ben Tahia, le président du comité électoral des conseils municipaux basé à Tripoli.
Les divisions ont toutefois constitué le principal handicap. Les autorités de Tripoli n'ont ainsi pas pu organiser de scrutins dans l'Est car les autorités rivales ont créé leur propre commission électorale. En avril 2019, à la suite de l'offensive des pro-Haftar sur Tripoli, de nombreux bureaux de vote et le siège de la commission ont été "sérieusement endommagés", avance Salem Ben Tahia.
Depuis, grâce à un appui étranger, ces bâtiments ont été reconstruits, les employés formés et le matériel renouvelé, là aussi de bon augure pour les prochaines législatives. Désormais "nous œuvrons à la réunification des deux commissions", assure-t-il..
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