Ethiopie
Rétablir l'ordre constitutionnel et protéger les droits des Éthiopiens à vivre paisiblement.
Ce vendredi, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a clarifié les objectifs de l'opération militaire dans la région du Tigré.
Le chef adjoint de l'armée éthiopienne a pour sa part souhaité que ce conflit n'embrase pas tout le pays.
"Notre pays est entré dans une guerre qu'il n'avait pas prévue. Cette guerre est honteuse, elle est insensée. Le peuple du Tigré, sa jeunesse et ses forces de sécurité ne devraient pas mourir pour cette guerre inutile. L'Éthiopie est leur pays", a déclaré Birhanu Jula Gelalcha.
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Abiy Ahmed** tente de rétablir l'autorité du gouvernement fédéral dans cette région dirigée par le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) qui le défie depuis des mois.
"Il y a un regroupement de forces militaires dans les régions autour du Tigré. J'ai donc annoncé lors d'une conférence de presse que nous sommes encerclés. J'ai déclaré qu'ils ont décidé d'entrer en guerre et que nous devrions tous nous préparer à la déjouer. C'est notre proclamation, alors que ce soit clair. Il n'y a aucune raison à cela, car le peuple du Tigré a tenu des élections. Il n'y a rien eu de nouveau. C'est l'action d'un gouvernement qui essaie de résoudre, même si ce n'est pas possible, les différends politiques par la force, les armes et la guerre. C'est pourquoi il a déclaré la guerre au peuple du Tigré", a rétorqué Debretsion Gebremichael, le président de l'État régional du Tigré.
Cette escalade verbale et militaire dans la région du Tigré fait craindre un long conflit pouvant menacer la stabilité déjà fragile du deuxième pays le plus peuplé du continent africain.
Etat d'urgence
Des diplomates à Addis Abeba ont indiqué que des pertes de chaque côté étaient probables, mais aucun bilan officiel des combats n'a été donné jusqu'ici.
Aucune information n'est disponible sur les opérations en cours. Internet et le réseau téléphonique étaient coupés jeudi au Tigré pour la deuxième journée consécutive, rendant extrêmement difficile de vérifier la situation sur place.
Les députés éthiopiens ont approuvé jeudi l'état d'urgence décrété la veille pour six mois au Tigré par le gouvernement fédéral.
Selon la Constitution, l'état d'urgence donne au gouvernement "tous les pouvoirs nécessaires pour protéger la paix et la souveraineté du pays ainsi que maintenir la sécurité publique, la loi et l'ordre" et l'autorise à suspendre certains "droits politiques et démocratiques".
Concrètement, le gouvernement peut désormais notamment imposer un couvre-feu, mener des perquisitions sans mandat, restreindre communications et déplacements et placer en détention "toute personne soupçonnée d'activités illégales menaçant l'ordre constitutionnel", a expliqué à l'AFP un haut responsable gouvernemental à Addis Abeba.
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