Cameroun
Neuf personnes ont été blessées dimanche soir par l'explosion d'une bombe artisanale dans un bar de Yaoundé, le quatrième attentat de ce genre en moins de cinq mois dans la capitale camerounaise, a annoncé le gouvernement lundi. En juillet, quatre personnes avaient déjà été légèrement blessées et deux autres petits attentats similaires avaient été signalés en juin.
L'attentat n'a pas été revendiqué et, dans un communiqué publié 24 heures après l'explosion, le ministère de la Communication n'a évoqué aucune piste.
L'"engin explosif improvisé dissimulé dans un sac", et a été déclenché "à distance" grâce à un dispositif "composé d'une batterie de moto, d'une carte mémoire et de fils électriques", précise le ministère. L'attentat s'est produit dimanche en début de soirée dans un snack-bar du quartier populaire de Nsam, dans le centre de Yaoundé.
"Neuf clients (...) ont été blessés", selon le communiqué, qui précise que tous sont "hors de danger". "Certains blessés sont rentrés le soir même chez eux", a affirmé à l'AFP sous couvert de l'anonymat un officier de police.
"Deux femmes ont été hospitalisée chez nous, l'une est sortie alors que la deuxième est encore internée mais se porte de mieux en mieux", a également confié à l'AFP une source hospitalière qui a également requis l'anonymat.
Le Cameroun est le théâtre d'un conflit sanglant entre les forces de sécurité et des rebelles séparatistes dans les zones anglophones de l'ouest et de nombreuses attaques meurtrières du groupe djihadiste Boko Haram dans l'Extrême-Nord.
Dans les régions à majorité anglophone du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, des affrontements opposent des séparatistes et l'armée depuis trois ans a fait plus de 3 000 morts et forcé près de 700 000 personnes à fuir leur domicile.
Samedi 24 octobre, le Cameroun tout entier avait été ému par l’assassinat de 7 enfants dans la ville de Kumba en plein Cameroun anglophone.
Dans l'Extrême-Nord du pays, les populations subissent les attaques du groupe djihadiste Boko Haram, créé au Nigeria, mais qui multiplie aussi les attentats, les assauts et enlèvements de civils dans les pays frontaliers: Cameroun, Tchad et Niger.
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