Ethiopie
En Éthiopie, le recensement général de la population n’aura plus lieu en 2020. La faute, selon le Parlement, à l’insécurité qui prévaut dans le pays. C’est le deuxième report après celui de 2017.
« Vu la situation, je ne pense pas qu’il soit sage de faire le recensement cette année », confie à Reuters, Tesfaye Daba, député. À l’instar d’autres parlementaires qui ont voté lundi à une forte majorité, Daba estime que le climat sécuritaire en Éthiopie est des plus défavorables.
D’après les Nations unies, les violences ethniques ont forcé 2,4 millions d‘Éthiopiens à quitter leur foyer. « Notre peuple est toujours déplacé dans de nombreuses régions du pays », a ajouté Tesfaye Daba.
Mais, ce deuxième ajournement après celui de 2017 pourrait porter un sérieux coup aux préparatifs des élections générales de 2020. « Ce report pourrait perturber la préparation logistique des élections initialement prévues en 2020. C’est donc un autre indice que les élections vont être repoussées », a déclaré William Davison, analyste à l’International Crisis Group.
Les élections à venir sont censées être un test grandeur nature pour le Premier ministre Abiy Ahmed. Lequel, depuis son arrivée au pouvoir en 2018, met en œuvre avec succès d’importantes réformes politiques (paix avec les pays voisins dont l‘Éthiopie, libération des prisonniers politiques, etc.) et l’ouverture de l‘économie aux investissements étrangers.
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