Burkina Faso
Les attaques terroristes répétitives qui ont frappé le Burkina Faso ces derniers mois affectent les activités économiques et ludiques des populations.
À Bobo Dioulasso, l’une des principales villes touristiques du Burkina Faso, les activités culturelles sont au ralenti. L’Institut français de la ville qui accueille les grandes manifestations culturelles du pays, ferme ses portes aux grands spectacles. La directrice Agathe Konate évoque des raisons sécuritaires.
“L’institut français, momentanément, on ne dira pas fermé mais en tout cas des activités réduites suites aux différents problèmes sécuritaires connus au Burkina Faso. Donc pour le moment nous ne programmons pas de spectacles dans nos murs. Nous devons réaliser quelques travaux de sécurisation avant de pouvoir le faire à nouveau.”
Dans ce quartier populaire, l’association Tamadia organise pour la sixième fois, le festival international de danses africaines et contemporaines In-Out-Dance. Malgré la situation sécuritaire sensible et les moyens économiques limités, les organisateurs ont souhaité maintenir l’évènement. Objectif : résister au terrorisme par la danse.
“Danser pour résister, danser pour résister, c’est deux choix, précise Domba Sanou, organisateur In Out Danse festival. Actuellement avec la situation géopolitique que le Burkina vit, nous sommes obligés de résister face à l’ennemi, mais aussi de leur montrer notre joie au plus profond de nous. Dans le monde entier actuellement, tous les problèmes qui sont là, c’est pour dire à tout le monde la possibilité de danser et de faire sortir sa joie de permettre de résister face à ses ennemis qui sont en train d’opprimer le monde”.
Et pour la circonstance, le choix des compagnies de danse n’a pas été anodin. Amoussou venu du Bénin, a retracé à travers sa pièce Originaly, la résistance du roi Behanzin du royaume de Danhomé face à l’occupation coloniale. Par cette représentation, le danseur exprime souffrance et endurance, maitres mots de ce grand roi qui même déporté en Martinique n’a jamais montré une goutte de faiblesse. Behanzin c’est ce roi qui avait une armée essentiellement composée de femmes appelées Amazones. Au Burkina, c’est aussi une armée forte qui protège le pays contre les terroristes.
“C’est vrai que nous traversons des périodes difficiles mais c’est ensemble, comme vous le constatez avec la population, que nous allons parvenir à juguler un tant soit peu ces périodes difficiles. Quoi qu’on dise, la population est avec nous et tant qu’on aura la population qui sera prête à collaborer avec les forces de défense et de sécurité, je pense qu’il n’y aura aucun problème. Il faut que la population continue à vaquer à ses occupations sans avoir peur, sans aucune crainte car les forces de l’ordre sont toujours à leur côté”, rassure l’adjudant Nda Sansan du groupement mobile de gendarmerie Bobo.
Les attaques terroristes au Burkina Faso ont fait au moins une vingtaine de morts depuis le début de l’année 2019. En dépit de cette réalité, les amoureux de culture travaillent à préserver leur patrimoine.
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