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L'intelligence artificielle en Afrique fait débat au Maroc

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Définie comme la science de faire faire par des machines des choses qui nécessiteraient l’action de l’homme, l’intelligence artificielle amplifie le génie humain. Le sujet est dans l’air du temps, mais le concept est encore peu assimilé en Afrique.

S’appuyant sur son expertise pluridisciplinaire pour se distinguer comme chef de file dans la réflexion autour de l’intelligence artificielle, l’UNESCO, en partenariat avec l’université Mohammed VI , a organisé à Buenguérir au Maroc, “le Forum international sur l’intelligence artificielle en Afrique “. But de la manœuvre, discuter des enjeux et des problématiques de l’I.A, une véritable plate-forme de réflexion autour de ce qu’on appelle déjà la 4ème Révolution industrielle.

“C’est l’ensemble du mandat de l’UNESCO qui est pleinement concerné par cette transformation et par cette révolution technologique’‘, a déclaré Mme Audrey Azoulay, diretrice générale de l’UNESCO lors de son discours d’introduction, avant d’ajouter : “ c’est centrale, l’éducation, l’éducation qui est déjà le grand défi de notre siècle, et l’éducation qui va se transformer aussi puisque quand on regarde ce que sera le marché de l’emploi en 2050, il y a beaucoup d’incertitude. Quelles compétences, comment former les enfants, comment former les jeunes adultes, comment former tout au long de la vie les adultes, c’est l’enjeu des débats aussi que nous aurons pendant cette conférence”.

Le Maroc, pays hôte du Forum, a vanté le mérite des Africains dans le domaine de l’I.A.

“Comme nous le savons tous, l’Afrique a définitivement basculé cette année, dans l’air du mobil, pour atteindre quelques 350.Millions de smartphone actuel appelés à doubler d’ici 2020 . Nous avons assisté aussi à l’avènement du CLOUD, un outil extraordinaire qui a affranchi les jeunes développeurs africains des dépenses coûteuses liées à l’achat des serveurs. Et l’acquisition des licences qui freinait leur génie créatif. De là, est née une incroyable dynamique d’innovation, à faible coût, sur des applications simples, capables d’apporter des solutions nouvelles”, a expliqué Saïd Amazazi, ministre de l‘Éducation nationale, de la Formation professionnelle et de la Recherche scientifique.

Si beaucoup considèrent l’I.A comme un moteur de transformation sociale et de croissance économique certains craignent qu’elle ne vienne amplifier les problèmes auxquels l’Afrique doit déjà faire face, tel l’accès à l‘éducation et aux infrastructures de base.

“L’un des grands défis, c’est pouvoir aussi opérer sur une base d’infrastructure qui permet à ce que tout le monde soit connecté, et ça en Afrique, c’est encore un problème”, a souligné Firmin Edouard Matoko, sous-Directeur général pour la priorité et les relations extérieures, UNESCO.

Le chômage aussi a été pointé du doigt du fait de la suppression de certains emplois. Il convient donc pour les Africains, selon les experts, de construire leur propre modèle d’I.A pour renforcer les capacités de ces citoyens. À ce sujet, le Maroc veut faire figure de bon élève.

“Je prends un exemple au niveau de la chaîne de production au sein du groupe OCP, le fait maintenant qu’il y a des capteurs partout, donc y a des données y a la possibilité de développer des algorithmes intelligents, donc ça permet une meilleure productivité”, a confié Hicham El Habti, vice-président exécutif des sciences et technologie de l’UM6, ‘‘Qu’est-ce qui se passe avec les ingénieurs qui sont là ? Les gens passent la moitié de leur temps à être formés, Donc il y a pas une destruction de l’emploi net, mais il y a une mutation”.

Promouvoir une éducation équitable, garantir la formation aux nouvelles formes de métiers, ainsi que la sécurité des données, telles sont entre autres les résolutions que l’UNESCO compte soumettre aux gouvernants africains. Car la bonne question à se poser n’est pas celle de savoir ce que l’I.A apportera aux Africains, mais plutôt qu’est ce que les Africains feront de l’Intelligence artificielle.

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