République démocratique du Congo
L’opposant Moïse Katumbi a soutenu l’appel à manifester lundi lancé par le mouvement citoyen Lutte pour le changement (Lucha) qui demande le départ du président Joseph Kabila et l’organisation d‘élections fin 2017 en République démocratique du Congo.
“Cet homme est seul, nous sommes 80 millions”, a écrit dans un communiqué M. Katumbi au sujet du président Kabila, dont le deuxième mandat selon l’actuelle Constitution a pris fin le 20 décembre et qui ne peut pas se représenter.
Cette manifestation a pour but d’exiger de la Céni (commission électorale) la publication d’un “calendrier électoral tenant compte du délai de décembre 2017 et rappeler qu’avec ou sans élections, le président Kabila n’aura pas un seul jour de plus au pouvoir au-delà de décembre 2017”, a indiqué Lucha dans un message parvenu à l’AFP.
Le 17 juillet, Lucha avait appelé toute la population à une “marche pacifique” le lundi 31 juillet “pour dire non à la présidence à vie de M. Kabila et exiger les élections avant la fin de cette année 2017”.
Candidat déclaré à la présidentielle, M. Katumbi a par ailleurs précisé qu’il s’inscrivait “totalement et sans réserve dans la ligne adoptée par le + Rassemblement +”, dans sa lettre datée du 29 juillet à Bruxelles où il réside.
Cette plateforme politique, qui rassemble ses proches à Kinshasa et le parti historique d’opposition Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), a dévoilé la semaine dernière son propre calendrier d’actions contre Kabila: deux journées “villes mortes” les 8 et 9 août, des meetings le 20 août et un appel à la désobéissance civile à partir du 1er octobre.
Des élections doivent être organisées d’ici à la fin de cette année, conformément à un accord conclu le 31 décembre 2016 sous l‘égide de l’Eglise catholique.
“Je n’ai rien promis du tout ! Je souhaite organiser des élections aussi vite que possible”, avait déclaré Joseph Kabila à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel en juin.
En juillet, le président de la Céni avait estimé qu’il n‘était “pas possible” d’organiser les élections avant la fin de l’année en RDC.
Ex-allié de poids du président congolais, M. Katumbi est passé dans l’opposition en septembre 2015 après avoir démissionné de son poste de gouverneur de l’ancienne province minière du Katanga (sud-est).
Condamné en 2016 à trois ans de prison dans une affaire immobilière, M. Katumbi a fait appel. Le nouveau procès a été suspendu il y a quelques jours.
AFP
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