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Crise sociale en Côte d'Ivoire : Bouaké, la capitale ivoirienne du "pardon"

Crise sociale en Côte d'Ivoire : Bouaké, la capitale ivoirienne du "pardon"

Côte d'Ivoire

Ce mercredi, des représentants de soldats ivoiriens ont demandé pardon aux autorités ivoiriennes pour leur mutinerie début janvier, lors d’une cérémonie à laquelle participaient responsables religieux, administratifs à Bouaké. Un geste en passe de devenir un rituel dans la seconde ville de la Côte d’Ivoire.

Au milieu des premiers responsables de la ville de Bouaké, le sergent Yacouba Diallo, porte-parole désigné des mutins a demandé pardon au nom de ses collègues, au Palais du Carnaval de la ville.

Début janvier, ces derniers descendaient dans plusieurs villes du pays, armes au poing, pour obtenir du gouvernement le paiement de plusieurs arriérés de primes. Une requête qui a finalement eu un échos favorable auprès du gouvernement, qui a accepté de verser environ 12 millions de francs CFA à quelque 8 500 soldats.

Mais reconnaissent les mutins, les moyens employés – brutalité, violences, menace, vols, utilisation d’armes – pour obtenir le paiement de ces primes ont contribué à ternir la réputation de l’armée. Désormais, promettent les mutins, un point d’honneur sera mis au respect de la hiérarchie et à la discipline.

Un méa-culpa visiblement accepté par les autorités de Bouaké, mais qui n’est pas sans rappeler les événements de juillet-août 2016 dans la même ville. En effet, à cette période, de nombreux civils avaient investi les rues de Bouaké pour dénoncer l’augmentation exponentielle du coût de l‘électricité.

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Pillage de plusieurs entreprises, saccages, violence avaient été les maîtres-mots de ces révendications qui avaient poussé la Compagnie ivoirienne d‘électricité (CIE) à repousser l‘échéance du paiement des factures de la période.

Début août 2016, une cérémonie de pardon était également organisée à Bouaké, devant de hautes personnalités dont le ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko. On pouvait alors voir des personnes s’agenouiller devant ces personnalités pour demander pardon après cet excès de colère.

Une cérémonie qui avait suscité une vague d’indignation dans tout le pays.

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