Kenya
Le projet ‘‘Mango agricole’‘ mis sur pied au Kenya pour aider les agriculteurs spécialisés dans la culture de la mangue est aujourd’hui l’une des plus grosses entreprises pourvoyeuses d’emplois au Kenya.
Cette branche de la culture fruitière permet de générer plus d’un milliard de dollars de bénéfices au pays chaque année. Un chiffre qui pourrait doubler selon les experts si la mouche des fruits, la Ceratitis capitata de son nom scientifique, était totalement éradiquée.
Aujourd’hui, cela est possible grâce à une nouvelle solution biologique. Appliquée dans des boites en plastique transparent, cette solution visqueuse à base de protéines hydrolysées contenant des amibes et acides organiques attirent les insectes, en particulier mâles, pour rompre le cycle de reproduction. Ces dernières sont prises au piège et neutralisée.
Une technologie qui permettrait aux agriculteurs de voir grimper leurs revenus.
Le traitement a été mis sur pied par le service d’inspection de la santé ( Kephis), chargé d’assurer la qualité des intrants et des produits agricoles. Jane Boit, chargée de recherhes à Kephis explique :
‘‘Ces pièges à phéromone ont parfum de sexe féminin qui attire les mouches à plus d’un kilomètre. Lorsque les mâles sont piégés, il n’y aurait pas d’accouplement. La question est que nous réduisons la population des hommes et, éventuellement, de réduire la population en général’‘.
Margarina Mikir est propriétaire d’une plantation de 30 hectares, dans le village Kerio, dans la vallée du Rift. Cette mère de famille a démissionné il y a très peu de son emploi de secrétaire dans une institution gouvernementale, pour se consacrer à son projet. Une décision qu’elle ne regrette pas.
‘‘Le projet Mango agricole m’a beaucoup aidée. Grace à lui, j’ai pu éduquer mes enfants et les envoyer dans les écoles et les collèges. Tous mes revenus, tous mes biens proviennent de la culture des mangues. Ma Maison et mes autres biens proviennent également de la culture de la mangue’‘.
Margarina y cultive plusieurs variétés de mangues locales (Ngowe, Boribo, Dodo et Batawi), et exotiques (Apple, Keit, Kent et Tommy). Ces dernières sont principalement cultivées pour l’exportation, car elles sont de meilleure qualité, avec des rendements plus élevés de jus, pas de cordes, offrent la couleur et la saveur recherchées.
Bon nombre d’agriculteurs espèrent que cette solution ‘‘miracle’‘ les aidera à bénéficier des revenus de leur labeur.
‘‘J’ai été vraiment frustré par ces insectes. En général, un arbre produit beaucoup de mangues ; mais la plupart ont été détruites par les mouches et je me retrouvais avec seulement 15 mangues par arbre’‘, a déclaré Joseph Simiyu, agriculteur.
Une enquête effectuée dans plusieurs fermes depuis l’utilisation du traitement anti-mouche indique que l’opération d’assainissement commence à porter ses fruits. L’entreprise, experte en horticulture utilise le même traitement pour l’avocat et le fruit de la passion destinés à l’exportation ; elle ambitionne couvrir toute cette région de l’Afrique, et peut-être même internationaliser son traitement.
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