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Pâques : les Congolais prient pour la paix

Congo

La célébration des fêtes de Pâques a été une occasion pour les Congolais de prier pour la paix, alors que la tension politique reste encore vive dans le pays.

La tension politique n’a pas eu raison de la célébration des fêtes de Pâques au Congo. Le temps d’un week-end, les Congolais se sont réunis dans les églises pour commémorer la résurrection du Christ, mais surtout formuler des prières pour la paix en cette période trouble. « Nous sommes venus pour fêter la Pâques mais plus précisément pour la paix dans notre pays parce qu‘à ce jour, ce que nous voyons, ça ne marche pas trop », regrette Rose Adelle.

Cette commerçante est venue assister à la célébration de Pâques à la paroisse Saint-Pierre Claver de Bacongo, où les fidèles ont appelé à l’union des cœurs et au dialogue pour dépasser les clivages politiques. « Nous vivons des moments difficiles où il y a d’un côté la victoire d’un camp et de l’autre la contestation de l’opposition. Le climat n’est pas du tout serein, mais en tant que Congolais, nous avons à dépasser tous ces clivages », plaide le curé de la paroisse Ghislain Biahoua.

Avec la tension qui a accompagné la présidentielle du 20 mars et la réélection contestée de Denis Sassou Nguesso, les Congolais n’espèrent qu’une chose, éviter de voir le pays sombrer encore dans la violence, près de deux décennies après la guerre civile (1997-1999). Le curé Ghislain Biahoua appelle au retour vers Dieu pour obtenir cette paix. « Notre intention c’est de vivre dans la paix et la prière est un moyen efficace de pouvoir vivre de cette paix, parce que la paix véritable vient de Dieu. La paix véritable n’est pas seulement l’absence de troubles, ce n’est pas seulement l’ataraxie dont parlaient les philosophes mais la paix profonde, la paix de cœur. Seul Dieu est en mesure de donner cette paix », dit-il.

Pendant ce temps, les partisans du président Denis Sassou Nguesso continuent de célèbrer la réélection de leur candidat à la tête du pays, à l’issue de la présidentielle du 20 mars 2016. Un scrutin contesté par l’opposition congolaise qui dénonce des irrégularités et parle de « forfaiture » pour qualifier les conditions de la tenue de l‘élection de la présidentielle et les résultats officiels proclamés jeudi donnant Denis Sassou Nguesso vainqueur avec plus de 60 % des voix. À la veille du week-end pascal, quatre candidats ont appelé à contester la réélection de Sassou par des « actions pacifiques ».

Appel à la grève et opération « ville-morte »

Il s’agit de Guy-Brice Parfait Kolélas, deuxième avec plus de 15 % des voix, du général Jean-Marie Michel Mokoko, troisième avec près de 14%, de Claudine Munari et d’André Okombi Salissa. Ils demandent « à l’ensemble du peuple congolais d’observer la première opération ville morte sur l’ensemble du territoire national, le mardi 29 mars 2016 ». « Nous engageons le peuple congolais à exercer pleinement sa souveraineté sur sa victoire démocratique à travers des actions reconnues par la loi : villes mortes et autres grèves, meetings et marches pacifiques jusqu’au respect du verdict des urnes », écrivent-ils.

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