France
Dans la pièce "Tamujuntu", la compagnie de danse sud-africaine Via Katlehong explore les similitudes et les histoires communes de luttes sociales entre son pays d’origine et le Brésil. Un élément clé de cette performance électrisante est la rencontre entre les danses de rue des deux nations : le Pantsula et le Passinho. Leurs pieds soulèvent du sable dans les airs. Ils frappent le sol, ils sifflent, ils crient. Ils dansent.
Alors que les membres de la compagnie sud-africaine Via Katlehong interprètent "Tamujuntu" sur la scène de la Maison de la Danse à Lyon, en France, ils rendent les chorégraphies du chorégraphe brésilien Paulo Azevedo faciles, naturelles et ludiques. Ils dansent sous des lumières chaudes, jaunes, rouges, et se déplacent soit en cercle, soit en plein milieu d’un grand rectangle de sable sur scène.
Ils célèbrent, ils semblent représenter et ressentir la vie dans tous ses aspects.
Cela tient aussi au fait que "Tamujuntu" intègre une danse et une tradition essentielles à l’identité de Via Katlehong : le pantsula. Né dans les townships noirs durant le régime de l’apartheid comme moyen de résistance et de résilience, le pantsula est bien plus qu’une danse : c’est un style de vie, une façon de s’habiller, de communiquer, de se mouvoir.
Mais Tamujuntu ne repose pas uniquement sur le pantsula. En le mêlant au passinho, la danse de rue brésilienne — une danse qui, comme le pantsula, puise ses racines dans des luttes sociales et des modes de vie — Azevedo crée quelque chose de nouveau, célébrant les liens entre deux nations qui semblent si différentes et pourtant partagent de nombreuses similitudes.
Travailler avec un chorégraphe d’un autre pays et d’un autre style est d’ailleurs une habitude pour Via Katlehong. "Le pantsula est une forme de danse, il est très sensible, très abstrait. Donc, lorsque nous invitons des chorégraphes, nous voulons voir ce qu’ils peuvent faire avec ce qui nous appartient", explique Steven Faleni, l’un des co-directeurs de la compagnie.
Dans le cas de "Tamujuntu", le résultat est électrisant, parfois émouvant, parfois drôle, et souvent joyeux.
C’est peut-être parce que "Tamujuntu", un mot brésilien proche de l’idée de « l’unité » ou du fait d’être ensemble, semble faire écho au concept sud-africain d’ubuntu : "Je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous."
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