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Tanzanie : Amnesty dénonce la répression des manifestations

Des manifestants dans les rues d'Arusha, en Tanzanie, le jour des élections, mercredi 29 octobre 2025. (Photo AP)   -  
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Tanzanie

Alors que les manifestations post-électorales se multiplient à travers la Tanzanie, Amnesty International alerte sur l’usage excessif de la force par la police et demande aux autorités de respecter le droit de manifester et la liberté d’expression.

Les élections en Tanzanie ont déclenché une vague de troubles dans plusieurs grandes villes. Vendredi, des centaines de manifestants sont descendus dans les rues de Dar es Salaam pour réclamer l’arrêt de la publication des résultats par la commission électorale nationale. En réponse, la police a dispersé la foule à coups de gaz lacrymogènes et de tirs à balles réelles, selon plusieurs témoins.

« La police répond aux manifestations par des gaz lacrymogènes et des balles réelles. Nous l’exhortons à faire preuve de retenue et à faciliter le droit de manifester en Tanzanie », a déclaré Wanjiru Mwitha, chargée de campagne pour l’Afrique de l’Est à Amnesty International. « Nous demandons aussi la levée immédiate de la coupure d’Internet, afin que les Tanzaniens et le monde puissent accéder à des informations fiables sur la situation. »

L’organisation de défense des droits humains appelle par ailleurs à la tenue d’enquêtes indépendantes sur les violations commises et au respect des procédures judiciaires sans recours à la peine de mort. Elle dénonce aussi les restrictions imposées aux médias locaux, contraints à l’autocensure en raison de lois jugées répressives.

Les Nations unies ont indiqué avoir reçu des rapports crédibles faisant état d’au moins dix morts lors des manifestations.

Pendant ce temps, la télévision d’État poursuit la diffusion des résultats du scrutin de mercredi, marqué par la domination du parti au pouvoir, le Chama Cha Mapinduzi (CCM), en place depuis l’indépendance en 1961. Les deux principaux partis d’opposition ayant vu leurs candidats exclus, la présidente sortante Samia Suluhu Hassan affrontait seize prétendants issus de formations marginales.

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