Tunisie
La ville côtière de Gabès, peuplée d’environ 400 000 habitants, est à l’arrêt.
Commerces, écoles et administrations sont restés fermés mardi 21 octobre, en réponse à l’appel de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT). Les habitants exigent la fermeture du complexe du Groupe chimique tunisien (GCT), installé depuis 1972 en bord de mer. L’usine, qui fabrique des engrais à base de phosphate, est accusée de rejeter dans l’air et dans la mer des substances toxiques responsables d’une grave dégradation environnementale.
Depuis le début du mois de septembre, plus de deux cents cas d’intoxication, notamment chez des enfants, ont été recensés, provoquant une vive inquiétude dans la population. Des médecins locaux alertent depuis des années sur la hausse des maladies respiratoires et des cancers liés à la pollution industrielle.
Les autorités reconnaissent un manque d’entretien des installations et promettent plusieurs projets de dépollution d’ici 2026, notamment la réduction des émissions de gaz nocifs. Mais sur le terrain, la défiance domine. Les habitants attendent depuis 2017 la mise en œuvre du démantèlement promis du site, resté lettre morte.
Selon le ministère de l’Équipement, les rejets d’effluents industriels en mer ont été temporairement suspendus, après la constatation d’une pollution massive du littoral. Près de 93 % de la biodiversité marine aurait disparu au large de Gabès, autrefois réputée pour ses fonds poissonneux.
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