France
Le nouveau Premier ministre français a rendu sa démission lundi, moins de 24 heures après la constitution de son gouvernement.
Le nouveau Premier ministre français a rendu sa démission lundi, moins de 24 heures après la constitution de son gouvernement.
La présidence française a déclaré dans un communiqué que le président Emmanuel Macron avait accepté la démission de Sébastien Lecornu.
Lecornu avait remplacé son prédécesseur François Bayrou, il fut le quatrième à ce poste en à peine un an.
« Il suffirait de peu pour que cela fonctionne », a déclaré M. Lecornu dans son discours de démission. « En étant plus altruiste pour beaucoup, en sachant faire preuve d'humilité. Il faut toujours faire passer son pays avant son parti. »
Les opposants à Macron ont immédiatement tenté de tirer profit de cette démission surprenante, le Rassemblement national d'extrême droite lui demandant soit d'organiser de nouvelles élections anticipées, soit de démissionner.
« Cela soulève une question pour le président de la République : peut-il continuer à résister à la dissolution de l'Assemblée nationale ? Nous sommes arrivés au bout du chemin », a déclaré la présidente du parti d'extrême droite Marine Le Pen. « Il n'y a pas d'autre solution. La seule décision sage dans ces circonstances est de retourner aux urnes. »
« Cela soulève une question pour le président de la République : peut-il continuer à résister à la dissolution de l'Assemblée nationale ? Nous sommes arrivés au bout du chemin », a déclaré la leader d'extrême droite Marine Le Pen. « Il n'y a pas d'autre solution. La seule décision sage dans ces circonstances est de retourner aux urnes. »
À l'extrême gauche, France Unbowed a également demandé le départ de Macron.
Cette démission a ébranlé les investisseurs, entraînant une chute de l'indice CAC 40, qui regroupe les principales entreprises françaises. L'indice a perdu près de 2 % à la clôture vendredi.
Les ministres nommés la veille au soir se sont retrouvés dans la situation étrange de devenir des ministres intérimaires — maintenus en fonction uniquement pour gérer les affaires courantes jusqu'à la formation d'un nouveau gouvernement — avant même que certains d'entre eux aient été officiellement installés dans leurs fonctions.
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Le choix des ministres de M. Lecornu a été critiqué par l'ensemble de la classe politique, en particulier sa décision de rappeler l'ancien ministre des Finances Bruno Le Maire au ministère de la Défense, les détracteurs affirmant que sous sa direction, le déficit public français avait explosé. La tâche principale de M. Lecornu aurait été de faire adopter un budget, alors que la France est confrontée à une crise de la dette massive. À la fin du premier trimestre 2025, la dette publique française s'élevait à 3 346 milliards d'euros (3 900 milliards de dollars), soit 114 % du PIB. Le service de la dette reste un poste budgétaire important, représentant environ 7 % des dépenses de l'État.
Les autres postes clés sont restés largement inchangés par rapport au gouvernement précédent, le conservateur Bruno Retailleau conservant son poste de ministre de l'Intérieur chargé de la police et de la sécurité intérieure, Jean-Noël Barrot restant ministre des Affaires étrangères et Gérald Darmanin conservant le ministère de la Justice.
La politique française est en plein désarroi depuis que Macron a convoqué des élections anticipées l'année dernière, qui ont abouti à une législature profondément fragmentée. Les députés d'extrême droite et de gauche détiennent plus de 320 sièges à l'Assemblée nationale, tandis que les centristes et les conservateurs alliés en détiennent 210.
Soucieux de parvenir à un consensus à l'Assemblée nationale, M. Lecornu a consulté toutes les forces politiques et les syndicats avant de former son gouvernement. Il s'est également engagé à ne pas recourir au pouvoir constitutionnel spécial dont ses prédécesseurs s'étaient servis pour faire adopter les budgets par le Parlement sans vote, et à rechercher plutôt un compromis avec les députés de gauche et de droite.
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