Cameroun
Amnesty International invite les autorités camerounaises à libérer 36 manifestants détenus arbitrairement depuis cinq ans.
Ces personnes croupissent selon l'ONG à la prison de Kondengui à Yaoundé, après avoir été condamnées par un tribunal militaire à des peines allant de cinq à sept ans de prison. Le 22 septembre 2020, plus de 500 personnes avaient été arrêtées dans plusieurs villes du pays pour avoir pris part à des manifestations pacifiques organisées par le parti d’opposition Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) de Maurice Kamto. La plupart ont depuis été relâchées, mais 36 d’entre elles demeurent derrière les barreaux.
Amnesty dénonce ces arrestations et condamnations violant les droits fondamentaux à la liberté d’expression et de réunion pacifique. L'organisation s'insurge également contre le recours aux tribunaux militaires pour juger des civils, en contradiction avec le Pacte international relatif aux droits civils et politiques et la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples, auxquels le Cameroun est pourtant partie. Cette demande intervient dans un contexte politique tendu.
Le président Paul Biya, âgé de 92 ans et au pouvoir depuis près de 43 ans, est candidat à un nouveau mandat de sept ans lors de l’élection présidentielle prévue le 12 octobre prochain.
01:23
Tanzanie : la présidentielle pas aux normes, selon l'Union Africaine
01:26
Tanzanie : l'opposition réclame de nouvelles élections
02:08
Tanzanie : Human Rights Watch condamne la répression des manifestations
Aller à la video
Élections en Afrique : opposants écartés, manifestations et résultats contestés
01:09
Présidentielle en Guinée : dernier jour de dépôt des candidatures
01:15
Guinée-Bissau : début de la campagne pour les élections générales