Etats-Unis
Le président américain Donald Trump a annoncé la tenue d’un sommet avec le président russe Vladimir Poutine le 15 août en Alaska.
Ce rendez-vous diplomatique intervient à un moment crucial, alors que de nouvelles sanctions économiques américaines devaient être appliquées à la Russie en représailles à son invasion de l’Ukraine.
Ce revirement soudain est inquiétant, comme le souligne Nigel Gould-Davies, chercheur principal pour la Russie et l’Eurasie à l’Institut international d’études stratégiques :
« Nous avons été témoins d’un retournement de situation pour le moins surprenant. Le président Trump a manifesté un net recul par rapport aux délais qu’il avait fixés. Plutôt que d’imposer les sanctions prévues ou de mettre à exécution ses menaces, il semble avoir accordé à Vladimir Poutine une faveur extraordinaire en acceptant la tenue d’un sommet. »
Après avoir multiplié les menaces de sanctions pour contraindre Moscou à cesser ses opérations militaires en Ukraine, Donald Trump semble avoir fait marche arrière, au grand dam de ses alliés européens et de certains experts, qui craignent que cette concession encourage Vladimir Poutine à poursuivre sa politique agressive sans crainte des mesures punitives annoncées.
Nigel Gould-Davies insiste sur le caractère exceptionnel de cette évolution :
« Ce que nous avons observé au cours des dernières vingt-quatre heures est véritablement hors du commun. Un suspense insoutenable a accompagné l’approche de la date limite, laquelle avait été publiquement et clairement fixée par le président Trump pour contraindre la Russie à accepter un cessez-le-feu. À mesure que ce délai approchait, son discours s’est fait particulièrement précis et menaçant à l’encontre de Moscou. Il avait évoqué des droits de douane supplémentaires, des sanctions et tenu des propos très désobligeants à l'égard de l'économie russe. »
Ce sommet intervient après un dernier cycle de négociations à Istanbul en juillet qui n’avait abouti qu’à un échange limité de prisonniers, sans avancée significative sur le terrain.
La Russie continue ses frappes aériennes meurtrières et progresse militairement, tandis que Moscou maintient ses exigences : la cession par l’Ukraine de quatre régions partiellement occupées — Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson — en plus de la Crimée annexée en 2014, ainsi que l’arrêt des livraisons d’armes occidentales et le refus d’une adhésion ukrainienne à l’Otan.
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