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Syrie : la chute de Bachar al-Assad marque-t-elle la fin du chaos ?

Des chars israéliens traversent la barrière de sécurité en direction de la ligne Alpha qui sépare le plateau du Golan annexé par Israël de la Syrie, dans la ville de Majdal Sh   -  
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Matias Delacroix/Copyright 2024 The AP. All rights reserved

Syrie

Après la chute du régime de Bachar al-Assad, les experts et observateurs internationaux émettent des doutes au sujet de la stabilité de la Syrie à l’avenir.  

Mary Ellen O'Connell, professeur de droit internationale à l'Université de Notre Dame aux États-Unis, met en avant trois facteurs de risques pour le pays : le HTS, ce groupe djihadiste devenu la force principale du pays; Israël qui convoite une partie des terres syriennes et les États-Unis, première puissance mondiale qui a longtemps eu des rapports tendus avec l’ancien régime.  

“Pour la première fois depuis 1973, Israël a envoyé des chars au-delà de la ligne d'occupation qu'il tient depuis 1967. Il semble qu'il pourrait profiter du chaos actuel pour prendre davantage de territoire à la Syrie, ce qui aura un impact déstabilisant, car les forces qui émergeront éventuellement, et qui ont été suffisamment fortes, contesteront ce territoire à l'avenir. C'est une recette pour une plus grande déstabilisation”, observe-t-elle.  

Pour la spécialiste, la Syrie est encore loin de la stabilité. Les antécédents du groupe rebelle Hayat Tahrir al-Sham, qui en a pris le contrôle, devraient inciter les Syriens à faire preuve de prudence. Le groupe avait été classé "organisation terroriste étrangère" par les États-Unis dès 2012. “Les membres du HTS disent qu'ils ont changé et qu'ils ne suivent plus l'idéologie d'Al-Qaïda. Ils semblent, en fait, se rapprocher du modèle de l'État islamique en Syrie et en Irak (ISIS). Ils n'ont pas l'air aussi brutaux lorsqu'ils sont aux commandes, et ils l'ont été jusqu'à présent dans l'est de la Syrie. Ils ont cependant été accusés d'avoir recours à la torture contre l'opposition. Ce n'est donc pas un groupe qui devrait être considéré comme la réponse à Assad”, ajoute la professeure qui a étudié de près le conflit en Syrie et au Moyen-Orient depuis le printemps arabe de 2011. 

Alors que la situation est tendue au Moyen-Orient, avec notamment les conflits entre Israël et la Palestine, l’Iran ou encore le Liban, la chute soudaine du régime syrien vient s’ajouter au chaos. Le gouvernement sortant du président Joe Biden s’avançait délicatement sur le sujet, tandis que le président élu Donald Trump exige que les États-Unis fassent preuve de prudence dans la région et se tiennent à l'écart de la mêlée.   

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