Les autorités grecques arrêtent 76 migrants sur l'île de Crète

Les autorités de l'île méridionale de Crète ont arrêté 76 migrants tôt mardi après leur arrivée sur trois bateaux, alors que les passeurs cherchent de nouvelles routes dans la région pour échapper aux patrouilles des garde-côtes.

Les migrants, originaires de Syrie, d'Égypte, du Soudan et du Bangladesh, comprenaient six enfants et sont arrivés avant l'aube sur la petite île de Gavdos, près de la côte sud de la Crète, ont déclaré les autorités locales. Habituellement, ils sont détenus pour identification et traitement, après quoi ils peuvent demander l'asile en attendant dans les camps de réfugiés, les dossiers étant examinés au cas par cas.

Les passeurs ciblent généralement les îles grecques proches de la côte turque, mais ces derniers mois, ils ont de plus en plus choisi des itinéraires plus longs vers la Crète et les îles de la mer Égée centrale, où les patrouilles des garde-côtes sont plus détendues.

Plus de 28 000 migrants sont arrivés illégalement en Grèce cette année

Le gouvernement grec envisage de créer des centres d'accueil financés par l'État en Crète pour aider les autorités locales. Actuellement, les migrants sont hébergés dans des installations sportives, des bâtiments désaffectés et des écoles pendant les mois d'été.

Selon les données mises à jour par l'agence des Nations Unies pour les réfugiés, plus de 28 000 migrants sont arrivés illégalement en Grèce cette année, un taux légèrement inférieur à celui de l'Italie et de l'Espagne. Le taux de migrants arrivant illégalement en Grèce a légèrement diminué depuis le début de l'année après un pic post-pandémie en 2023, selon le HCR.

La Grèce a reçu des critiques de la part d'organisations de défense des droits de l'homme concernant le traitement des migrants qui tentent d'atteindre ses côtes. En juin, elle a démenti un rapport de la BBC qui accusait ses garde-côtes de pratiques brutales ayant entraîné des dizaines de décès.