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RDC : des doutes quant au soutien de la MONUSCO à la mission de la SADC

Les troupes indiennes de l'ONU patrouillent près de Rutshuru, à environ 80 km au nord de Goma, dans l'est de la RDC   -  
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Jerome Delay/AP

République démocratique du Congo

Dominique Kamanzi et Jean-Claude Habyarimana sont les deux hauts responsables des Wazalendo, groupes armés accusés par l'Union européenne de graves violations des droits de l'homme en République démocratique du Congo.

Pour la première fois, les deux chefs ont accepté de parler et de se faire filmer dans leur zone d'opérations depuis les sanctions prises à leur encontre par l'Union européenne le 26 juillet dernier. Accusés par l'Union européenne de graves violations des droits de l'homme en RDC, ils rejettent fermement ces accusations et réaffirment leur détermination à défendre le pays.

« Ces sanctions contre nous ne nous inquiètent pas, car elles sont fabriquées. Ils savent que nous sommes un obstacle à leur projet de balkanisation de notre pays. Ils veulent piller nos minerais et nos richesses, mais nous ne céderons pas », a déclaré le général Dominique Kamanzi Ndarurutse, de la Coalition des Mouvements pour le Changement (CMC).

Alors que les rebelles du M23 continuent de gagner du terrain dans le Nord-Kivu, le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté ce mardi à l'unanimité une résolution autorisant la Mission de la MONUSCO à fournir un soutien logistique à la Mission de la Communauté de Développement de l’Afrique Australe en RDC (SAMIDRC). Les Wazalendo restent optimistes, mais disent rester prudents.

« Nous avons de bons souvenirs de la SADC. En 2013, ils nous ont aidés contre la même agression. Peu avant, ils avaient aidé Laurent Désiré Kabila contre le RCD. Mais on ne voit pas cet engouement vraiment se manifester maintenant. On ne sait pas où ça bloque, mais le souhait de tous les Congolais est que, étant des partenaires fiables, ils activent tous les mécanismes possibles pour que leur présence sur le sol congolais ne soit pas vaine, comme nous l'avons vu avec la force de la Communauté d'Afrique de l'Est (EAC) », a déclaré à Africanews Jean-Claude Habyarimana, porte-parole des groupes armés Wazalendo.

Dans la ville de Goma, la société civile exprime des opinions sur ce soutien logistique de la MONUSCO à la SAMIDRC. Elle croit aux groupes armés et aux FARDC pour le retour de la paix dans l'Est du pays.

« Ça fait plus d'une année qu'ils sont ici, mais ils n'ont jamais lancé d'offensives et nous sommes encore déçus de voir que cette MONUSCO, qui est présente ici et qui devra donner son soutien logistique à la SADC, n'a pas été efficace. Aujourd'hui, nous pensons que seules les forces armées de la RDC et les Wazalendo sont prêtes à se sacrifier pour que nous puissions avoir la paix et la sécurité », déclare Christophe Muisa, membre de la société civile congolaise.

Jeudi, la justice militaire congolaise a condamné à la peine de mort vingt-six personnes, dont 21 sont en fuite, pour leur participation à la rébellion du M 23. Elles étaient poursuivies pour « crime de guerre », « participation à un mouvement insurrectionnel » ou « trahison ». Tous les prévenus ont été reconnus coupables, sans circonstances atténuantes, selon l'arrêt rendu par la cour militaire de Kinshasa-Gombe.

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